mardi 21 février 2012

Baroque : "The bright side of the moon"

Si les Pink Floyd chantaient "The dark side of the moon" sur une musique très "seventies":  planante et électronique, il existe une autre face, plus en lumière, plus  : "bright" mais qui, étrange phénomène,  peut devenir aussi "dark" à son tour, alors que  le "dark" devient lui-même"bright" ...Ce sont  les deux faces alternatives de l'astre, comme celles de chaque individu ..
Lumière sur la musique baroque -
Ensemble musical du milieu du XVII°s.

A travers le prisme de la critique, conjuguée au défilement du temps, quatre décennies plus tard on admire le rayonnement polychrome d'une palette musicale toujours plus riche. En musique classique,  les jeunes générations n'ont pas trahi les aînés.Après quelques années de bouderie ou de mise sur la touche,  on reconnaît  volontiers actuellement,  un réel renouveau et un bel engouement  notamment pour  le baroque. Orchestres de jeunes, interprètes, musiciens, chanteurs,  et choristes , loin de ringardiser leur passion pour la musique classique, la pratiquent, la défendent, et la mettent en valeur.  Les médias (chaînes de télévision :Arte (émission diffusée depuis le Kulturbrauerei von Berlin) , Fr3 et les radios), la presse, relaient le mouvement. On traque, on scrute, et recrute, les stars et les talents de demain. De "Folles journées nantaises" en "Victoires de la musique classique",  on valorise, et on offre l'accès à la scène aux jeunes virtuoses. L'attention du public est alors attirée par des campagnes de publicité, autour d' événements médiatisés,  et par ces idoles d'un genre nouveau. Ces "phares" sont des artistes,  au talent incontestable,  servis par une forte personnalité, et qui sont  bien ancrés dans l'époque actuelle. Brisant ou bousculant, au passage, quelques codes établis, prenant quelque liberté avec l'allure et le look,  ces jeunes dotés d'un grand professionnalisme sous une apparente décontraction, obtiennent un formidable "retour" de la part d'un public conquis. Car l'on sait que derrière le don inné, le talent, il y a une haute dose de labeur, de détermination, et de volonté, pour  réussir  à "se faire un nom", et accéder à une once de célébrité.  Si l'on interroge l'un ou l'une de ces brillants musiciens ou chanteurs,  sur le choix de la pratique d'un instrument, ou celui d' études de chants,  l'hérédité est souvent évoquée,  mais, très fréquemment, il y aura référence à une émotion,  ressentie dans l'enfance, lors d'un concert, pendant la prestation d'un grand nom de la musique. Et la petite phrase "C'est cela que je veux faire", murmurée avec un regard embué,   deviendra une évidence, une force dans laquelle il faudra puiser pour suivre un parcours, certes choisi, mais semé d'embûches. La première étape de ce long chemin est de  prendre conscience qu'une dose de travail (avec son lot de sacrifices) sera nécessaire pour acquérir un niveau satisfaisant.  Ensuite il y a les concours, la chance, les rencontres importantes, l'exhibition  en concert devant un parterre averti et sévère..
Philippe Jaroussky
Alexandre Tharaud
Parmi ceux , dont la prestation est attendue avec fébrilité, ceux qui ont réussi à émerger du nombre, sachant faire vibrer un auditoire,  les pianistes: Lang Lang, Benyamin Nus,  Alexandre  Tharaud,
  le violoniste : Valery Sokolov(Валерий Соколов )
Cecilia Bartoli
Nathalie dessay
Chen Reiss

la soprano : Chen Reiss, ... et  quelques "enfants chéris " parmi les stars  du baroque : Philippe Jaroussky, Cecilia Bartoli, Nathalie Dessay,  Le Concert d'Astrée, ...
Валерий Соколов

Éclatante, jubilatoire, sans être ennuyeuse, la musique baroque, qui possède également  des nuances tragico-sentimentales,  entraîne, avec aisance et  plaisir,  un public qui se renouvelle, et dont la fréquentation des salles de concerts  s'accroît . Il fut, un temps,  question  d'élitisme, d'initiés, de spécialistes,   dans les conversations privées, et les articles de presse musicale. Point de cela aujourd'hui.  On ose , sans jaquette ni  nœud papillon, redonner du souffle et de l'énergie  à la musique de Vivaldi, Haendel, Lully, Rameau, Bach... Or donc, sans oublier les flamboyants J-C. Malgoire, W.Christie, J.E. Gardiner et  le "revival"des années 1960-80, en cette deuxième décennie du XXI° siècle, le baroque aurait-il sa revanche ?

Freelance Writer
Culture  Art   Patrimoine 

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