jeudi 27 décembre 2012

Amabilis, nobilis, grandis.... il est le roi de la forêt

Depuis le premier week-end de l'Avent, il trône au salon , dans les rues et sur les places. Il est en majesté dans les grandes salles publiques, dans les établissements scolaires, et s'expose en petit format dans les boutiques et leurs vitrines. Sap, sybwydd , ou sapin,  c'est la vedette de décembre et du temps de Noël jusqu'au 1er jour de l'an nouveau, que l'arbre  soit naturel : issu d'une sapinière (ou sapaie, terme plus désuet) ou cultivé en pépinière. Selon son espèce, il peut venir  de l'Oregon, de l'Andalousie, de la Bulgarie, du  Colorado...Conifère de la famille des Pinaceae, cet arbre se reconnaît parmi ses "congénères" par le mode de  fixation des aiguilles sur la branche et par les fruits( cônes) qu'il produit.
Tradition oblige, on le transporte  jusqu'en milieu urbain  pour fêter Noël. Depuis quelques années les écologistes, les élus,  se sont émus du sort de l'arbre après l'euphorie festive. Et souvent, plusieurs choix sont proposés à l'acheteur: le sapin en pot , avec ses racines ( donc re-plentable en terre,  dans un jardin) ou le sapin artificiel ( à ressortir de son carton chaque année). Habituellement  vert, ou blanc, il a bientôt mille couleurs grâce aux diverses décorations dont on le pare : guirlandes, boules, sujets, rubans,...
Derrière ces pratiques, dont l'intérêt commercial récolte le tribut, quelle est la part d'histoire ? Elle est très présente, bien qu'un peu oubliée de nos jours,  et remonte à plusieurs siècles . L'Antiquité païenne était pétrie de symboles et de cultes nombreux. Celui des arbres, en particulier, était très en vogue chez les Celtes. Si le chêne était prédominant pour évoquer (et invoquer) la force, le courage, dans le culte druidique, le sapin ( ainsi que  tous les arbres à feuilles persistantes) était le symbole de la renaissance lors du solstice d'hiver,  pour l'Egypte et l'Asie, depuis plus longtemps encore. Dans les demeures, pas d'arbre entier, l' on ne mettait que de modestes  branches, et l'on en  tressait des couronnes. La mythologie étant un important vecteur de symboles, les offices dans les temples en faisaient foi, en observant des rituels où la nature  et les éléments étaient souverains. La christianisation, dans l'Antiquité tardive,  n'a pas gommé ou banni définitivement ces célébrations, elles les a adaptées, codifiées, avec ses propres référents, et  ses anecdotes tirées des textes religieux. Plus tardivement, à la Renaissance, la tendance s'est généralisée avec l'introduction, chez les particuliers, de certains actes cultuels ponctuels, transmetteurs de traditions. Cependant, on n'appliquait pas de la même façon ce respect des pratiques, que l'on soit au nord de l'Europe, ou au sud, que l'on soit  protestant ou catholique. On se démarquait de façon régionale et identitaire. Au XVIIIe siècle, les grandes cours européennes et la noblesse,  sous l'influence de diverses souveraines, allemandes et nordiques, ont intégré la tradition du sapin de Noël. La représentation de la crèche est déjà présente dans les églises,  et elle aura elle aussi sa propre histoire avant de rentrer dans l'intimité des foyers.  Les premières décorations des "arbres de Noël" sont essentiellement des fruits (pommes, oranges), auxquels viendront s'ajouter des figurations plus ciblées (anges, étoiles, personnages) . L'éclairage est assuré par les bougies, ce qui souvent représente un réel danger.
Au XXe siècle, ont été associés au sapin,  le Père Noël et sa hotte de cadeaux.. On dit que  la coutume veut que "l'arbre ne doit pas voir l'Epiphanie " (fête du début du mois de janvier) donc qu'il doit être ôté de la demeure . Mais certains le gardent en décoration jusqu'à la Chandeleur (en février) .. Ainsi passe-t-on allègrement des festivités nadales aux Couronnes fèvées des rois Mages,  pour arriver à faire sauter les crêpes dans la foulée, en une période qui s'étend sur un mois et demi .. Réchauffer l'hiver par de sympathiques réunions gourmandes, voilà de quoi avoir envie de conserver ces traditions ancestrales... Mais.... qui se souvient de leur origine et de leur raison  ??



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vendredi 21 décembre 2012

At the end of the world ....

" La fin du monde est pour demain": annoncent quelques futés plaisantins ...
Et la cible épargnée serait audoise   (Bugarach, riant et beau village, qui se passerait peut-être de cette tapageuse publicité)  ! .. De prédictions alarmistes en théories farfelues, les plans sur la comète en intriguent certains, en rendent d'autres  dubitatifs, mais font sourire ou agacent  la majorité ...Savoir raison garder, et tenter de survivre au quotidien , voilà déjà de quoi remplir une existence, autant que faire des projets, se tenir "debout" et tenter d'être heureux en se souciant aussi du bonheur de son entourage.. Un brin de solidarité, deux sous d'humour, une belle dose de responsabilité, et voici en plus un beau  cocktail de bonnes résolutions à prendre, et à tenir,  en cette fin d'année 2012 et à l'aube de la suivante .
L'Apocalypse  serait-elle pour  ce vendredi 21 décembre ??   Question un peu prématurée ou  dépassée  ... !
Comme en France,  tout finit par des chansons, autant aller faire un tour dans la variété des XXe et XXIe siècles,   pour découvrir et ré-entendre de jolis textes, de drôles de paroles, des musiques très diverses,  par des interprètes à la personnalité marquée. Parfois blues, ou bien ballade, satire, ou visionnaire, romantique, nostalgique, chanson d'amour, ou de contestation .... le monde que l'on y décrit vaut bien le temps ( quelques minutes) d'une audition .. pour le souvenir, la rêverie, le sourire, la réflexion... Tous ces univers, en fait n'en font qu'un: un monde où l'on est tour à tour: triste, gai, utopiste, enthousiaste, amoureux, révolté.. mais où l'on est ... présent..



Nino Ferrer

Nino Ferrer: "Blues en fin du monde"
G.Palaprat
Gérard Palaprat :" Pour la fin du monde"
Il Volo : "Il mondo"
Jean Yanne, : "Tout le monde il est beau , tout le monde il est gentil"
Charles Trenet, : "Autour du monde"
Fréhel : "La valse à tout le monde"
Sanseverino: " Tout le monde se presse "
J-L. Aubert
J-L. Aubert:  "Je rêvais d'un autre monde"
J.J. Goldman : " Encore un matin"
Richard Anthony
Richard Anthony:  "Ce monde"
Francis Cabrel : " Est -ce que ce monde est sérieux ?" peut-on s'interroger avec une juste inquiétude, avant de conclure,  grâce à
 Sinsemilia  dans la chanson "Tout le bonheur du monde " ,  par ces souhaits de circonstance:
" ... On vous souhaite tout le bonheur du monde
        Et que quelqu'un vous tende la main..."     

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lundi 17 décembre 2012

Il Volo : l'âme d'un choeur à 3 voix

En ce temps de Noël , quoi de plus naturel que d'entendre la voix des anges ?  On peut se laisser gagner par la nostalgie des fêtes d'antan , où la simplicité était symbole d'authenticité. Mais ce serait être bien injuste envers une technologie, qui, si elle en effraie ou rebute encore quelques-uns , fait le bonheur d'un grand nombre de terriens.. Car, de nos jours, c'est connu, les infos partent d'un coin de la terre vers le ciel (via les ondes, les satellites)   pour en  redescendre,  et rejoindre l'autre bout de la planète en quelques secondes .. Le net relie les hommes, rallie les suffrages en passant le relais de multiples informations. "Le mulot est très véloce " : en un clic,  il fait ou défait un succès..
Véritable phénomène musical planétaire, un trio vocal  italien déchaîne la passion des fans.:
                                                              IL VOLO
    VOIX
Piero, Gianluca, Ignazio 
    VOLO      "Il Volo,  take the flight  ! "                          
Depuis l'Antiquité,  on sait qu' il est difficile de rester sourd au chant des sirènes.
 Comment résister aux voix de ces 3 jeunes latin lovers,  ardents défenseurs du Bel Canto ? Cela fait plus de trois ans, à présent,  qu'ils se produisent devant le public. Leur tournée de  concerts leur fait sillonner les 5 continents.  Leurs clips, leurs vidéos,  sont consultés par des milliers d'internautes.  A peine sortis de l'enfance, dès leur entrée dans l'âge adulte, ils connaissent déjà un phénoménal essor, qui laisse présager une carrière exceptionnelle.
Qui sont-ils ? Piero Barone, Gianluca Ginoble et Ignazio Boschetto sont  des teen-agers, ils ont entre 17 et 19 ans,  ils savent et aiment (bien)  chanter avec fraîcheur d'âme, émotion, bonne humeur,  et sourire.
 Est-il alors nécessaire de se demander (tant c'est une évidence): à  quoi tient donc cet engouement , qui fait se lever et applaudir les spectateurs à tout rompre, lors du passage de ces 3 garçons sur les grandes  scènes internationales et dans les célèbres shows télévisés?  Il s'agit d'abord d'un don vocal, qui s'exprime par une puissance inattendue dans le chant,  ainsi que d'une maîtrise de la modulation mélodique. Cette technique ( travaillée avec des enseignants qualifiés) est mise au service d'un répertoire de la catégorie "Opéra Pop"  qui comprend : des classiques, des standards de la variété internationale, des "morceaux de bravoure" qui valorisent les qualités individuelles de chacun des 3 ténors. Ce répertoire éclectique ouvert à tous les publics, à toutes les générations, amène une audience très élargie. Et la jeunesse fait le reste. Spontanés, facétieux, simples, sincères dans les interviews, ils évoquent l'amitié qui les unit,  l'amour du chant, celui des gens, et se réclament tous trois d'un bain musical familial depuis l'enfance, avec une touchante reconnaissance pour leurs parents et grands-parents, qui les ont initiés aux chansons traditionnelles de leur pays: l'Italie.
Derrière le tourbillon attractif , vertigineux, et les paillettes du show business, il existe, néanmoins, tout le sérieux des longues heures de travail (collectif et individuel),  de mises au point, de mémorisation,  d'apprentissage de langues étrangères,  de vocalises, de gestion de fatigue vocale et de décalage horaire engendrés par les déplacements sur de longues distances. Au-delà de la performance précoce, des duos avec les grandes stars (Barbra Streisand, Placido Domingo, Al Bano, ...) se profilent le suivi  du parcours et le regard porté vers l'avenir.. Les sorties d'albums sont des événements, les séances de photos avec les fans sont incontournables..Et si "...aux âmes bien nées , la valeur n'attend pas le nombre des années" (P. Corneille, in "Le Cid" ), on s'interroge : ces mêmes années,   qui passent et s'accumulent, que vont-elles apporter au célèbre trio ,  qui semble être déjà si bien paré ?
Pas de doutes , mais la concrétisation de souhaits pour Il Volo : entendre ces voix le plus longtemps possible sur toutes les scènes du monde, être coaché par une équipe de managers à la hauteur de la tâche, et une célébrité durable qui ne "gâte" pas les jeunes artistes,  mais qui les comble, tout simplement.
 Andate e avanti,   ragazzi !

Pour ceux qui ne connaissent pas (encore ) Il Volo :
à découvrir, voir et surtout écouter , en espagnol, en anglais, en italien...sur Youtube,ou sur leur propre site internet :
Christmas Medley, Granada, Smile, O sole mio, Il mondo .....

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jeudi 13 décembre 2012

Take the A train and leave Brasilia ...

Le début du mois de décembre 2012 a été marqué par la disparition de deux grandes célébrités .
En Amérique du nord, dans l'état du Connecticut, le pianiste  jazzman Dave Brubeck est décédé, alors que ce même 5 décembre  s'éteignait, en Amérique du Sud,  à Rio, l'architecte Oscar Niemeyer. 
Des hommages ont alors fleuri tout autour de la planète, afin de saluer les deux hommes, en rappelant l'ensemble de leurs parcours respectifs,  ainsi que  les œuvres qu'ils laissent aux générations actuelles et futures. Car ces hommes du XXe siècle, ont vu le début du siècle suivant et se sont inscrits dans le mouvement d'une modernité en marche, dont le rythme qui s'accélère n'a pas altéré leurs productions. Ils nous laissent donc un immense savoir partagé, et à partager, sans qu'il ait perdu son côté novateur et avant-gardiste.
Dave Brubeck (1920-2012) était un instrumentiste de talent et un compositeur prolifique de succès. Dans les années 50 il se produisait avec son Quartet et l'on se souvient de ce morceau au rythme lancinant dont le titre "Take 5" est à lui seul évocateur du musicien. Dave Brubeck est alors au piano, accompagné par Paul Desmond au saxo ténor, Eugène Wright à la basse et Joe Morello aux drums ( batterie) . Autre composition emblématique le fameux "Blue rondo a la turk" repris maintes fois et interprété notamment par Claude Nougaro dans l'un des films cultes de la Nouvelle Vague :  "A bout de souffle" (de J-Luc Godard en 1960).  Mais Brubeck ne se contentait pas de composer des morceaux de jazz. Il s'est essayé également,  avec bonheur et succès,  à d'autres genres musicaux . On lui doit donc aussi  des cantates, des messes, des oratorios, de la musique de ballet...
Comme l'on a souvent tendance à ne retenir que les compositions qui furent des "tubes" internationaux, (aux dépens du reste qui, de façon complémentaire, renseigne sur l'éclectisme, la palette entière d'un artiste, d'un créateur), il est nécessaire de rappeler que ces œuvres existent et ont été également interprétées.

Oscar Niemeyer : (1907-2012). C'est à un âge avancé (104 ans) que le  grand architecte , "L'homme de Brasilia", a quitté ce monde. Sa carrière fut jalonnée de rencontres et de créations étonnantes de modernité. Elève de l'école des Beaux-Arts de Rio  dès 1929, il a travaillé, quelques années plus tard,   avec un Maître :  Le Corbusier .Et dans les années 60, avec Lucio Costa, il fit émerger de terre la new Brasilia . Urbaniste brillant, audacieux, au style représentatif de l'architecture caractéristique  du XXe s., O. Niemeyer a montré de la détermination et de la lucidité sur sa profession,  et surtout sur sa formation. N'hésitant pas à faire des efforts financiers et à travailler hors des" voies tracées",  se démarquant d'un classicisme restrictif et dépassé,  pour  intégrer un courant résolument moderne. On lui doit de nombreux bâtiments, à travers le monde : cathédrale, musées, palais administratifs, casino , salles omnisports, universités ...
Il s'est affranchi de la ligne droite et des modules cubiques,  pour maîtriser et utiliser les courbes, en donnant au béton une allure artistique, plus légère, plus esthétique. Il a vécu et travaillé en France pendant quelques années, avant de revenir dans son pays natal. Sa renommée a largement franchi les frontières,  car il a  élevé le design au rang de l'art architectural.



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samedi 8 décembre 2012

Lights all over the cities

Dans la froidure hivernale de l'hémisphère nord, la lueur de décembre réchauffe les corps et les coeurs.  ..Ce  "Décembre lumière" illumine généreusement les cités, avec les décorations multicolores annonciatrices  des festivités calendales. Mais le gaspillage n'a pas sa place dans cette débauche de clartés artificielles, l'emploi d'ampoules "basse consommation " (LED)s'est pratiquement généralisé.
Santon (Alexandre G-M.)
Lyon, ville phare,  donne le ton, en cette fin d'année 2012,  dès le 6 , et jusqu'au 9 du mois..  Ce ne sont plus guère les traditionnels lumignons aux fenêtres, qui jettent leur tremblotante flamme sur les murs anciens,  mais des films en façades, des animations en grand format et  de splendides créations lumineuses, des projections peintes aux couleurs vives, des effets spéciaux spectaculaires, mis en scène par des intervenants nationaux et internationaux. Les entreprises impliquées (Blachère,  étant la plus célèbre)  dans la programmation de la fête, ont rivalisé, une fois de plus, d'ingéniosité et d'innovations. L'ensemble est complété par des déambulations de marionnettes géantes éclairées, actionnées par des bénévoles. Une authentique  et spéciale revue pour tout public (plusieurs milliers de personnes) à travers les rues, les places, et les  grandes artères de la ville, ancienne  capitale des Gaules. C'est également ce thème, celui  des "chevelus" (= gaulois) qui est représenté dans la crèche de Fismes. En effet,  les traditionnels santons ont cette année conservé l'aspect des aïeux, une allure de héros de la BD de Goscinny. Le chemin des crèches, tel un parcours d'histoire, se perpétue depuis quelques années dans diverses régions et pays ( en Provence, dans l'Est, autour de Lyon, en Suisse...)en étant associé aux désormais incontournables Marchés de Noël . C'est au début de l'ère chrétienne que la figuration de la nativité fit son apparition dans les églises; Au XIIIe s.  François d'Assise importa d'Italie en France la coutume des crèches vivantes. Au XVIIIe s. , la Révolution ferma les édifices religieux, et la pratique de cette coutume  qui était un "privilège de paroisse", est devenue "privilège  de particuliers". Ainsi, dit-on, aurait-on pris depuis lors, l'initiative de réaliser chez soi une crèche domestique, avec ces personnages d'argile, "les petits saints", nommés les santons (santoun : en provençal).
Marseille
Moscou
Les capitales  régionales (Le Havre,, Montpellier, Marseille, Toulouse, Strasbourg, Lille...)et internationales  ont,  elles aussi,  revêtu leur habit de lumière pour le temps nadal. Les scintillements sur  les plus célèbres avenues, les places mythiques, prennent alors une dimension féérique.  Les curieux et les inconditionnels sont souvent amenés à braver le frimas pour contempler, bien emmitouflés,cette avalanche de lumières clignotantes et ondoyantes. N'est-ce pas le prix à payer pour la part de rêve et d'émerveillement ? Sensations oubliées et retenues dans un coin de valise des souvenirs d'enfance...
Lug, dieu celte de la lumière, resurgirait-il ainsi d'un passé druidique, où l'aurait enfoui l'avènement de l'ère  chrétienne ?
London
New York City
La musique, cette compagne à l'omniprésence quotidienne de nos existences contemporaines,  agrémente la période de ses carols, nadals, et autres chants traditionnels. Certes, l'on a toujours plaisir à retrouver,  et fredonner avec émotion, ces mélodies anciennes, qui ont enjolivé tant de Noëls familiaux. Mais la création artistique, ayant repris le " bon vieux thème ",  a su  le décliner et l'adapter au goût du jour, parfois teinté d'exotisme ( Noël sous les tropiques), ou calé sur un fait de société.
A découvrir ou à ré-écouter :  le très joyeux et tonique "Feliz Navidad" ( créé en 1987) par José Féliciano 
http://www.youtube.com/watch?gl=FR&hl=fr&v=xMtuVP8Mj4o    

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mardi 4 décembre 2012

Lire à tout prix

L'omniprésence de la toile (Web) dans la vie quotidienne avait,  et a encore,  de quoi inquiéter le citoyen lambda et les entreprises. La sentence émise pour résumer la situation: " Internet va tuer la Culture !" était aussi hâtive que lapidaire..
L'industrie du livre songeait que le support papier avait une fin annoncée. Le commerce se désolait d'un avenir aux magasins désertés par les consommateurs. L'univers du disque avait la hantise de dépérir, et celui du cinéma déplorait une possible désertion des salles.. Que nenni ! Ledit citoyen  L. est devenu surfer internaute, certes, mais il est resté acquéreur de livres, auditeur de concerts et de CD, amateur de 7e art et fait ses achats en grande surface.
La Culture, y compris en période peu faste (dite "de crise"),  a encore de beaux jours.. Le prix des places de spectacle a augmenté, celui  des "supports " aussi,  et pourtant, les salles de concert sont combles,  les films de qualité (ou à grand renfort de matraquage publicitaire) font  toujours autant d'entrées...
Se soustraire à la morosité ambiante passe par la case distraction, c'est inévitable. Si les moyens financiers se réduisent, pour certains,  comme peau de chagrin, il reste la débrouille, l'astuce,  pour avoir  quand même sa part de rêve. L'importance des installations communales mises à la disposition des  administrés, le rôle indispensable  des associations locales,   prennent  alors toute leur  valeur.
Les Bibliothèques et Médiathèques Municipales :
Pour un moindre coût (abonnement, adhésion) chacune , chacun, peut avoir à disposition , pour un temps limité,  des ouvrages de référence, des nouveautés littéraires, des revues, et des publications sur maints sujets:quelques  archives locales, sport, jardinage, culture, politique, écologie, mode, religion,...  Outre les usuels (presse, dictionnaires, ouvrages scolaires), les enfants et les ados y trouvent un coin spécialement aménagé pour eux, souvent agrémenté, dans le créneau des heures d'ouverture, d'animations ciblées.
Lieux confortables, accueillants, et calmes, les bibliothèques favorisent la recherche, la curiosité, la découverte, l'apaisement, et incitent au parcours des rayonnages et des étagères dans une quête d'ouvrages divers. Certaines associations locales sont partenaires de ces lieux d'étude, d'information et de distraction.
Mais hélas ces opportunités ne sont pas à la portée de tous. Pour maintes raisons, ( sociales, conflictuelles, matérielles..) bon nombre de nos congénères sont privés de la joie de lire. L'accès à la culture livresque se fait inévitablement par la scolarisation.  Et l'on sait combien le problème est d'actualité à l'échelon mondial. La quête du savoir, synonyme souvent de désir d'autonomie, de liberté,  est, en tant que symbole, muselée, freinée, parfois interdite. A l'instigation de personnalités, émues par cette situation, ayant des répercussions sur l'avenir des populations concernées, des associations (ONG)  se sont formées dans le but louable de faciliter, financer, favoriser, cet accès à l'information qui découle de l'apprentissage de la lecture.
BSF : Bibliothèques sans frontières,  créée en 2007 à l'initiative de Patrick Weil ( directeur de recherche au CNRS), est un réseau  dirigé par Jérémy Lachal ayant des projets dans une vingtaine de pays à travers le monde. Un actif de formation de personnels de 250 bibliothécaires, et 2 sections principales :
l'une en France , l'autre aux USA ( LWB : Librairies Without Borders) . Mais qu'est-ce au juste ?
Des dons,  des bénévoles, des missions, des actions, de la gestion de matériel (livres) tout ce qu'une association de ce type peut faire pour concrétiser ses buts. Les partenaires sont nombreux  et engagés.
 A consulter sur le site éponyme : 
http://www.bibliosansfrontieres.org/
Sans oublier  la version audio :
http://litteratures.sonores.free.fr/biblio.htm

"Livrez-vous à la lecture", comme le  brocarde si drôlement le comique Dany Boon dans son sketch, en incitant le public à lire..
Le livre,  meilleur ami  de l'homme.? Chacun,  selon son centre d'intérêt,  peut répondre personnellement à la question.
 La littérature est objet annuel de concours. Décernés  à partir du mois de Novembre , "le" . Médicis, Renaudot, Fémina, Interallié, ou Goncourt,  .. sont les versions françaises de ces compétitions culturelles.. Les maisons d'édition s'y affrontent autant que les auteurs sélectionnés.
 A l'étranger, parmi les nombreuses manifestations,   on peut rappeler : le  Prix Pulitzer aux USA , avec une version hongroise., le  Prix Nadal en Espagne, le Prix Kleist en Allemagne,  le Grand Prix du livre de Montréal, le Prix Yomiuri  de littérature au japon (読売文学賞), le prix Campiello en Italie, le prix Booker en Angleterre, dont une  version existe en Russie.
La liseuse -Fragonard
 Grands classiques de la littérature,  presse,  BD, petits romans , longues sagas:  n'importe quel lecteur y trouvera son bonheur. Pour un enfant, apprendre à lire est un défi personnel,  sous la houlette  d'un adulte bienveillant, parent ou enseignant,  qui a compris et mis en pratique le devoir de transmission d'un irremplaçable savoir. Pour ceux, petits ou grands, qui n'ont pas eu la chance, ni la possibilité de parvenir à cette acquisition vitale, il existe le dévouement des associations, des bénévoles, qui, conscients de l'importance et de la responsabilité de l'enjeu, mettent tout en œuvre pour offrir leur aide à ceux qui veulent l'accepter. 

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