mercredi 18 décembre 2013

Christmas Time : the best and more ..

Noëlies et traditions Nadales ... Avec ou sans météo hivernale, les clichés sont sortis .. Véritables repères dans le quotidien de la vie, les traditions sont ancrées. Les diktats du commerce ne s'y trompent point et s'appuient sur ces bases qui, pour l'occasion, deviennent monnayables et rentables. L'idée première, nourrie de spirituel et de merveilleux , continue cependant à éblouir et réjouir les foules.  Pour un temps, on change de préoccupations. On parle de trêve, de cadeaux, de décorations, de réveillon,
de réunions de familles autour d'un grand (et bon) repas.  La marge alors semble devenir fossé,  entre ceux qui peuvent, envisager tout cela et les exclus du rêve. L'exubérance des couleurs, l'opulence des marchés de Noël, les concerts, les diverses célébrations, mettent d'autant plus en exergue les élans de solidarité, et toutes les actions humanitaires ciblées mises en place, en une période qui incite à l'altruisme. Au début du XXe siècle, l'on offrait aux enfants, non pas une avalanche de jouets, mais  une orange, un personnage en pain d'épices, et parfois un sucre d'orge.
Noël, les chants: qu'ils soient Carols , Weihnachtslieder ou Nadals , ils véhiculent tous l'impatience de  l'attente,  et la Nativité , sur des airs parfois très anciens, que l'on se transmet entre générations avec émotion. En groupe, en solo, dans une chapelle, ou en famille, remixés ou a capella, religieux ou profanes, ils ont su traverser le temps.
à écouter  sur youtube , pour se remettre en tête les plus connus :
Best Christmas songs Playlist, ou Christmas Medley.
Noël, les 13 desserts: Réveillon ou "gros souper", c'est toujours l'occasion d'un repas d'exception.  Question  récurrente de quiz  de saison, ou de culture générale  : quels sont-ils , ces calenos ? La pompe (gâteau brioché), les mendiants (fruits secs), le nougat (noir et blanc), les pommes, les dattes, les mandarines, les confiseries (calissons, chocolats )... Si la première mention de coutume gourmande remonte au milieu du XVIIe s. (dans l'ouvrage de l'abbé François Marchetti), c'est vers 1925 seulement que la liste prend forme avec de nombreuses variantes suivant les régions (Comtat Venaissin, Haute Provence, Languedoc, Provence littorale...).
Voir un extrait du texte de Frédéric Mistral (Memori e raconte - 1906):
http://www.lexilogos.com/mistral_noel.htm
Noël, le sapin : arbre indétrônable des fêtes de fin d 'année, on le retrouve  en majesté, décoré avec plus ou moins de faste, sur les places des villes et des villages et dans de nombreux foyers.
à lire sur ce même blog
http://international-culture-blog.blogspot.fr/2012/12/amabilis-nobilis-grandis-il-est-le-roi.html
Noël, les santons : la  Provence n'est jamais loin de ces petits personnages et animaux en terre,  de tous formats, façonnés et peints, que l'on installe dans la crèche .  De la simple étable à la reconstitution d'un village en entier ( avec divers métiers) , chaque figuration a sa personnalité. L'éclairage, les animations, la décoration ( avec ou sans éléments naturels), sont le fait de passionnés qui font de cette activité un chef-d’œuvre, allant même jusqu'à la proposition de visite privée.  
Noël,La tradition  de la pastorale,  et la crèche vivante: les habitants du village se costument pour interpréter les personnages de la scène de la nativité . Cette pratique est issue de traditions méridionales. On cite toujours la Messe de Noël des Baux-de-Provence, qui reprend depuis le XIXe s.le rituel du pastrage (celui du XVIe s., tombé en désuétude, puis remis au goût du jour), grâce à l'active participation des Baussenques et Baussencs.
Cette manifestation obéit à un ensemble de codes et de symboles. La Provence n'est pas la seule région de France où  l'on peut voir ces célébrations. Elles existent aussi, sous une forme similaire de pastorale,  au pays Basque  et  Béarnais:  régions d'élevage d'ovins. Car le temps de Noël correspond à une période d'agnelage, et l'on connaît l'importante connotation biblique de l'agneau. A Besançon, on assiste à un autre genre de spectacle : la crèche Bisontine, où des marionnettes endossent les divers rôles.
Les Arts également se sont appropriés, depuis des siècles,  le thème de la pastorale : la littérature,la peinture, la musique, ont ainsi livré maintes productions remarquables  à la postérité. 

Montage art. NLM- Photo Bill Gekas
Feliz Navidad, Buon Natale, Frohe Weihnachten, Merry Christmas, Joyeux Noël...

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http://www.dailymotion.com/video/x18ij61_noel-2013-xmas-2013_creation

dimanche 15 décembre 2013

Crossword puzzle: un siècle de "Cruciverbie "

100 ans de mots croisés : 21 décembre 1913 / 21 décembre 2013 ...!  Sport cérébral par excellence, passe-temps  intellectuel, la grille que l'on connaît  actuellement, a subi quelques évolutions au cours de son siècle d'existence.  En effet , la toute première du genre était en forme de losange, où le premier mot qui était inscrit était : FUN . Le journaliste du NY World , Arthur Wynne, (1871-1945) en était le créateur. Depuis l'activité ludique a rencontré un succès mondial , et a connu  des adaptations ( mots fléchés , mêlés...),  et une alternative mathématique : le sudoku.. ( ranger des chiffres dans les cases, en une suite logique,  et suivant la contrainte du 9). 
Les définitions des mots croisés, qui permettent de trouver le bon mot à caser, sont plus ou moins limpides, selon le degré de difficulté. Elles peuvent devenir d'authentiques rébus,  ou des devinettes à messages symboliques,  lorsque l'on se confronte à des grilles de très haut niveau. Verticalement (colonnes signalées par des chiffres arabes ou lettres majuscules) , horizontalement (des lignes indiquées par des chiffres romains),  la géométrie de l'écriture des lettres,  alliée à celle des numéros,  rencontre les fameux carrés noirs butoirs,  qui permettent de repartir vers de nouvelles définitions., et donc de nouveaux mots à identifier. Les cruciverbistes appartiennent à diverses catégories,  qui vont du " cruciverbivore" passionné   à l'amateur occasionnel, qui ne pratique qu'en dilettante.  L'activité
Grille de Marc Aussitot
pouvant être  souvent considérée comme un jeu, une occupation de loisirs , est également un bon moyen d'acquérir ou d'améliorer des compétences en culture générale :  la concentration,  la célérité dans la déduction, la richesse du vocabulaire (emploi de synonymes), la maîtrise de l'orthographe et de la grammaire (pluriels des noms, conjugaison...) , les notions d'histoire et de géographie ( noms de lieux, de régions, de fleuves, de pays ...)... Or,  il est utile,  pour cela,  de  progresser dans la classification des brochures,  selon le niveau: (de force 1à 4 ).  Il est, cependant, parfois regrettable de se trouver face à des définitions qui,  selon un phénomène de mode vouée à la facilité, s'appliquent à des mots issus d'un langage familier. Pourtant, on peut choisir de rédiger toute une grille  en respectant cet esprit , avec une version en argot, "la langue verte"  ... Il y a des amateurs du genre,  et cela peut varier le plaisir ,pour le cruciverbiste, de se mesurer à l'exercice en d'autres langues que la sienne.
Si les recueils (tous formats: poche, revue, livret...)  de mots croisés peuvent s'acquérir en kiosque, on trouve des grilles dans presque tous les magazines (dans les pages réservées aux "jeux") en milieu ou fin de revue, et également en fin de pagination des grands quotidiens. Sachant que, parmi les plus prisés, on peut citer les mots croisés du Times.
Comme certains, jadis, aimaient à se provoquer pour croiser le fer, l'homme contemporain aime à croiser les mots, non plus pour se mesurer à l'adversaire, mais pour relever le défi envers lui-même. (et le verbicruciste).. en passant par la grille. 
Roger Squires
Quelques verbicrucistes célèbres :
- Roger Squires (  record de création de grilles)
- Gabriel Raymond ( record de grilles sans cases noires )
- Roger La Ferté, Michel Laclos, Max Favalelli.... ( pour des définitions pertinentes)

à consulter :
http://homepage.urbanet.ch/cruci.com/textes/articles.htm
http://www.mots-croises.ch/
http://jeanrossat.fr/pages/metier/lesprit/

à écouter, à découvrir.. la chanson interprétée par Jean Ferrat
http://www.youtube.com/watch?v=MHy1MLT7Dtg


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samedi 14 décembre 2013

Depuis l'au-delà , Mandela...

Cape town (Kaapstadt)

Après 95 ans de vie (dont 27 passés en prison) Nelson Rolihlahla Mandela,   du clan Madiba, a quitté cette terre.
Icône politique et culturelle emblématique de l'Afrique du Sud, il craignait quelque peu son ultra-médiatisation. Il revendiquait au contraire son côté humain, certes charismatique, mais au plus près de la vie et des préoccupations  de ses congénères . Prix Nobel de la paix (en 1993) , il a reçu cette distinction comme une marque de reconnaissance honorifique pour son parcours d'inlassable et tenace artisan pacifiste , mais non comme un point d'orgue final. En effet, il a continué à œuvrer pour son pays , dont il assura la présidence de 1994 à 1999.
La culture Sud-Africaine est riche en maints domaines : danse, musique, . Onze langues ( reconnues officielles par la constitution) sont parlées sur le territoire et l'on dénombre la présence de plusieurs ethnies qui ont contribué à  l'attribution de ce  poétique,  mais évocateur,  surnom : "La nation Arc-en-ciel  ". Le chanteur Johnny Clegg, a contribué, par sa musique, ses chansons, son
engagement,  à faire mieux connaître les  rythmes, danses de l'Afrique du sud., mais aussi les problèmes dus à l'apartheid.   Trait d'union artistique entre les communautés, le chanteur, appelé "le Zoulou blanc", a une trajectoire personnelle et musicale d'une belle intensité.
En littérature, les courants d'idées s'opposent, se mélangent, se diversifient, et se personnalisent, en fonction des  événements, des rencontres marquantes, des engagements  et des périodes.
Quelques auteurs : 
- Solomon dit Sol Plaatje (1876- 1932) est l'un des premiers écrivains noirs à faire publier ses textes, contes, articles , pamphlets, essais, dictionnaires  et traductions.
-Alan Stewart Paton (1903-1988): enseignant, auteur de nombreux romans (dont le célèbre: Cry , The Beloved Country:  "Pleure, ô pays bien-aimé " ), il fut en 1953  le fondateur du Parti libéral sud-africain
- Breyten Breytenbach (né en 1639), poète, peintre, écrivain, essayiste ..

à (re)écouter : la chanson Asimbonanga dédiée à Nelson Mandela,   et avec sa participation :
http://www.youtube.com/watch?v=BGS7SpI7obY
à voir également :  le reportage ( en 3 parties sur Youtube) du chanteur Renaud sur Johnny Clegg et son groupe multiracial Savuka.
Chaque artiste a subi, suivi, vécu, parfois dénoncé,  les faits , les évolutions d'un pays qui luttait contre sa propre histoire, sans perdre de vue un leader, devenu plus qu'un chef, et qui portait les espoirs d'un peuple. Lors de la récente disparition de Nelson Mandela, la communauté internationale a salué plus que le chef d'état , en rendant hommage à l'homme d'engagement, de fidélité à une cause, de conviction.

"...In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed...." (Invictus- poem by
William Henley (1875)

Devenu mythe, l'homme des luttes et des victoires,  Madiba,  a rejoint Martin Luther King et Gandhi, au panthéon des héros de la paix,  qui restent vivants et présents dans la mémoire de l'humanité.

"En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d'en faire autant."                                                                                                             N. Mandela






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jeudi 12 décembre 2013

A Rome : une reine et un empereur

Rome, ville éternelle, n'en finit pas de décliner son histoire antique. De très riches expositions offrent encore,  à l'époque contemporaine, de quoi émerveiller l'autochtone et le touriste. Depuis le mois d'octobre, deux de ces manifestations attirent la foule. Ces expositions sont consacrées à deux "monstres sacrés" : la reine Cléopâtre et l'empereur Auguste. L'Egypte et Rome renouent donc,  après deux millénaires,  des liens forts, à travers l'histoire de l'art .
Cléopâtre : Exposition depuis le 12 octobre 2013 et jusqu'au 2 février 2014  au Chiostro del
Bramante .
Le lieu ,  construit en 1504, porte le nom du plus célèbre architecte  de la Renaissance : Donato Bramante.  C'est un endroit actuellement dévolu aux expositions et manifestations artistiques. Cent quatre-vingts pièces  sont ici réunies pour l'occasion. Ces œuvres proviennent des collections des grands musées italiens (Roma, Napoli, le Vatican, Torino ..) mais également du British Museum , du Louvre, et de Vienne. L'enchantement de l'Egypte, teinté de romantisme, de romance,  opère toujours. Mais derrière la rêverie, la réalité historique concrète est bien présente. Bijoux, bustes sculptés, objets, petit mobilier constituent une approche  irremplaçable.
Κλεοπάτρα Φιλοπάτωρ , Cléopâtre dont le prénom reste associé à celui de Marc Antoine,  et de César, est la plus connue, sous le chiffre VII,  des autres reines ayant porté ce patronyme .
Rappel : Une autre exposition  s'est tenue à la Bundeskunsthalle de  Bonn sous le titre :
" Cléopâtra , la Diva éternelle" Kleopatra. Die Ewige Diva  (de juin à octobre 2013)



Auguste :  Exposition depuis le 18 octobre 2013 et jusqu'au 9 février 2014 aux Scuderie del Quirinale. Organisée par le Museo Capitolini et la participation  du Musée du Louvre (RMN- Grand Palais) , l'exposition propose un aperçu de la vie personnelle de l'empereur, et de l'émergence d'une
nouvelle période historique: "l'ère Augustéenne" . Le fils adoptif de César était connu pour son charisme,  et son habileté à gouverner,  pendant près de quatre décennies, un  vaste empire,  qui allait de l'Hispanie à la Turquie, et de l'Afrique du Nord à l'Allemagne.  Deux cents œuvres, présentées dans cette exposition retracent ce  parcours étonnant (de Caius Octavius Thurinus à l'Imperator Caesar Divi Filius Augustus). Et les deux millénaires écoulés n'ont pas tari l'envie de voir, de savoir, d' apprendre encore, afin de  mieux comprendre la réelle fascination que l'Antiquité continue à exercer sur les esprits et les mémoires.
Le sort  des œuvres d'art qui sont dans les Musées  est souvent préoccupant.. Ces   pièces ne sont pas destinées à dormir dans les réserves,  ou uniquement à être présentées aux expositions in situ. Outre les problèmes incontournables des bonnes conditions de conservation , et de restaurations correctes et conformes à l'état d'origine, les œuvres voyagent et vont s'exposer au-delà des frontières. Dans le cadre de partenariats culturels, les prêts entre Musées,  permettent des participations à de grandes manifestations internationales. Ainsi peut-on faire connaître au grand public des pièces exceptionnelles et des collections qui ne seraient pas accessibles sans un déplacement dans leur pays de conservation muséale. L'art et l'Histoire viennent  donc à nous : visiteurs anonymes, scolaires, étudiants...,  par le moyen des échanges, des conventions,  entre établissements prestigieux et ministères de la Culture.
Donner vie aux objets, en les proposant aux expositions à thème, est aussi une mission des professionnels de la Culture. Hors  de son cadre habituel, intégrée à une nouvelle série, mais sans sortir de son contexte historique,  l’œuvre prend alors une  autre dimension . Au visiteur de ne pas se laisser intimider par le  regard  minéral et figé des statues, mais d'en cerner la subtile intensité,  perceptible dans ce qui constitue la suite de sa propre histoire. car le plus souvent la figuration  ornementale ostentatoire, placée en un lieu sacré ou prestigieux ,  est devenue simple pièce de musée. 

Pour en savoir plus :
http://chiostrodelbramante.it/info/cleopatra_roma_e_lincantesimo_dellegitto/
http://www.scuderiequirinale.it/categorie/mostra-augusto-roma

Nîmes- le salut augustéen à la porte éponyme


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lundi 9 décembre 2013

Spectacles Grand Ecran

Depuis plusieurs années,  l'existence se joue entre petit et grand format. De la miniaturisation des appareils de communication à l'extravagante surface des scènes de spectacle, l'être humain s'adapte en fonction des besoins, des modes,  d'un marché aux exigences commerciales toujours plus voraces. Comme dans toute évolution, il y a les côtés négatifs et les apports positifs. Certains regrettent un manque d'émotion, un asservissement aux nouvelles technologies,  et craignent même la désertion des lieux de spectacle.. Mais la foule est au rendez-vous et apprécie la démarche.
Diffusion de l'opéra "Carmen"
Pour être accessibles au grand public, les spectacles des  scènes internationales sont filmés, retransmis, et parfois diffusés en direct,  en format  grand écran, sur tous les continents..  Des œuvres majeures, et des créations (pour le cinéma , la musique,  le théâtre, l'opéra, la danse,)  sont désormais à la portée de tous,  le prix de la place étant moins onéreux que celui pratiqué in situ (souvent les manifestations sont gratuites, offertes par les municipalités (subventions), ou le ministère de la culture).
Quelques exemples: 
- à Madrid au Theatro Real:    C(H) OEURS  El Dance Film Festival de San Francisco (septembre 2013)
 - L'opéra "Carmen" qui a été diffusé en juillet 2013,  par l'opéra de Lyon,  sur grand écran,  dans 14 villes de  la vallée rhodanienne.
- à Bordeaux, ce fut la retransmission en direct , et en plein air, sur écran géant, Place de la Comédie,  du ballet Coppélia de Charles Jude, jeudi 4 juillet  2013
Coppélia (Bordeaux)
- à Limoges  Grand Ecran  - Programme Ester  saison 2013-2014 opéras, ballets, (en direct depuis le Royal Opera House of London) :  Parsifal, Gisèle, Don Giovanni... 
La culture envahit donc les stades, qui ne sont plus uniquement réservés aux "messes "des grands matches, et des manifestations sportives en particulier. Si le nombre impressionnant de spectateurs rend la perception du spectacle plus difficile, de grands écrans flanquent alors la scène, et permettent une vision zoomée des artistes, et de leurs prestations. On peut, certes, avancer que:  suivre certaines manifestations sur un poste de télévision, pour le spectateur, est plus confortable et offre un meilleur angle de vision. C'est dans cet esprit que les grands écrans sont entrés en fonction: voir mieux l'expression du visage, les détails des costumes, le jeu de scène ... et avoir une acoustique quasi parfaite, en dépit de la foule, et des conditions du direct en plein air. Prouesses techniques de notre siècle qui ne se limitent pas à ces divertissements "grand public" ...
Monument de la ville de Rennes (France)
Car, de l'écran panoramique de cinéma, aux façades animées par les jeux de lumières, le spectacle sort des salles pour descendre dans la rue .. Ce sont les concrétisations de plusieurs  projets, dont les initiatives se recoupent : décentralisation des  lieux, passerelles multiples entre le "live" et la diffusion à grande échelle, culture abordable. L'heure est donc aux enjeux de la diffusion de la culture,   aux exploits de savoir utiliser un matériel ultra-technique, et une mise au service de l'esthétisme,  pour valoriser  l'architecture, et narrer quelques épisodes de l'histoire , en les animant. Particulièrement employées et déployées pour les périodes de fêtes de fin d'année, ces illuminations historiées et imagées concernent un très vaste public, toutes générations confondues. L'impact n'est pas anodin: autant pour les plus âgés, qui sont sensibles à ces mises en scène artistiques et spectaculaires, que pour les plus jeunes, moins étonnés par le déploiement d'efforts matériels, mais très  avides de rêves et de  merveilleux.  

 Quelques sites pour en savoir plus :
San Francisco : 
 http://www.sfdancefilmfest.org/2013/ 
 Madrid:
http://www.teatro-real.com/es
Limoges :
http://www.grandecran.fr/ester/

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vendredi 6 décembre 2013

Des mots pour le dire ... et l'écrire

Le temps de l'Avent est une période particulière. Elle peut, pour certains, revêtir une connotation spirituelle, mais c'est également  celle du compte à rebours pour faire patienter les plus petits jusqu'à Noël. Tous les moyens sont employés, les contes, les incitations ou les menaces ( "si tu n'es pas sage ..." ) ,  l'admiration des vitrines,  des étalages, et le fameux calendrier dont chaque jour est l'occasion d'une petite surprise, ou d'une menue découverte. Mais, en plus de tout  cela, il existe une incontournable démarche : la lettre au Père Noël !
Quelques paresseux pourraient bien rétorquer qu'au XXIe siècle on téléphone, on fait un rapide  texto, on rédige quatre mots dans un e-mail et l'affaire est dans le sac. Que nenni ! Au travail les enfants ! Faute de plume, on prend sa trousse de crayons , et l'on choisit une feuille de papier de bon format, sans oublier une grande enveloppe. Et,  la langue tirée sous l'effort de l'application et de la concentration, la tête inclinée " pour ne pas se faire ombre ",  on rédige, avec un maximum d'impatience contenue, et sans trop gigoter sur sa chaise, une belle missive qui sera illustrée de dessins et de collages. L'homme au manteau rouge aime lire ce courrier annuel, chargé de tant d'espoirs , de souhaits, de désirs, et d'envies.. au conditionnel:  j'aimerais, je voudrais...
Certes , les  libelles truffées de termes mal orthographiés, maladroits, ou même à contre-sens, peuvent émouvoir, et faire sourire d'attendrissement..
Mais,  autant faire bonne impression,  et mettre "l'honorable vieil homme barbu" de bonne humeur,  avec un texte correctement écrit.. Même si ce n'est pas une page lyrique, dont le style serait apparenté à  celui d'Alexandre Dumas ou de Victor Hugo, on peut néanmoins, se faire aider par un adulte, sortir un dictionnaire,  jeter un œil sur un livre de grammaire  pour vérifier les pluriels difficiles, et la conjugaison des verbes.
Guillaume Terrien, qui n'a rien d'un extra-terrestre lunaire, a certainement son mot à dire sur l'exercice. Finaliste du Championnat de France d'orthographe en 2005, il est , depuis 2009, directeur général d'une société au nom très explicite: orthodidacte.com. Il est également président de l'association culturelle l'Evenart, et a fait publier en 2013 (publibook) son premier roman " L'autre monde".
Toujours le vieux débat : savoir si l'orthographe est un don  intuitif , ou si c'est le résultat d'apprentissages forcenés de règles retenues et appliquées à bon escient ...
Quant à la jolie forme des lettres ...: voilà de quoi encore (pour certains) discuter et argumenter sur la nécessité d'un tel art. Sans aller jusqu'à la pratique de  la calligraphie, on peut sincèrement s'émerveiller de la tenue des cahiers,  par les élèves de la fin du XIXe s. et du début du XXe s. Une écriture soignée qui   rendait la lecture du texte plus aisée ..
Alors,  petits enfants, pitié pour les yeux du vieillard au traîneau, rédigez-lui une belle et bonne lettre.  Et, parents,  avant d'envoyer  celle-ci vers  les brumes hivernales de Rovaniémi , n'oubliez pas de la photocopier ou de la scanner.. Ce genre de souvenir, comme tous les dessins et petits mots gribouillés par  les enfants,  sont d'inestimables trésors à garder  dans les archives familiales.
à lire aussi sur ce blog  l'article :
"Going to Xmas"  (nov.2014):
http://international-culture-blog.blogspot.fr/

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mardi 3 décembre 2013

Trésor Wallon

Arlon-la-romaine (Orolaunum), située en province du Luxembourg  Belge, a sorti ses parures pour les exposer  dans les vitrines du  Musée Archéologique , 13 rue des martyrs .C'est une  belle et importante manifestation, qui permet la découverte du mobilier funéraire des 21 tombes mérovingiennes du site du Vieux Cimetière de la cité wallonne. Visible depuis le 19 octobre de cette année 2013 et jusqu'au 28 septembre 2014, l'exposition rappelle plusieurs choses : la beauté des bijoux mérovingiens, le savoir-faire des artisans des VIe et VIIIe siècles,  l'histoire de ce quartier et du travail  entrepris, par les archéologues,  depuis le XIXe siècle,  pour mettre à jour ce patrimoine.
En effet, dans ce même îlot, quelques grands noms de l'archéologie se sont succédé. Durant les années 1880, toujours dans le secteur, lors de travaux municipaux d'aménagement, quelques vestiges furent mis au jour. En 1936, Jacques H.G.  Breuer (1892-1962) effectue des sondages  au niveau de  l'ancien cimetière de l'église St Martin.  La campagne de fouilles systématiques a été effectuée par Joseph Mertens (1921-2007) en 1963. Le site n'est classé qu'en  juin 2010. L'étude du matériel  trouvé a été confiée à Jeanine Alénus-Lecerf et à Héli Roosens.
L'exposition d'Arlon est une nouvelle occasion de saluer les hautes figures de l'archéologie belge et internationale. Leurs ouvrages et leurs travaux font encore autorité, et servent de référence pour les  recherches actuelles . De nombreux articles parus dans les revues spécialisées, évoquent les débuts de l'archéologie belgo-romaine,  en rendant hommage aux scientifiques précurseurs, qui ont su rassembler les données éparses.
Parmi lesquels, on peut citer  :
 J-H-G Breuer : Ce Liégeois (université de Gand et de Liège)  était membre de l'Union internationale des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques (U.I.S.P.P.), de l'Académie royale d'Archéologie de Bruxelles, de l' Institut archéologique Liégois, de la Societé royale de Numismatique, de la Prehistoric Society (en Angleterre), du Deutschen Archaelogischen Instituts (en Allemagne).
Joseph Mertens : En  2008, du 4 au 6 décembre, l'Académie de Belgique a organisé  un colloque intitulé "Belgica et Italica, Joseph Mertens : une vie pour l'archéologie" . Ce fut ensuite en décembre 2012, en ce même musée d'Arlon, sous le titre général de : "  Sur les traces de Joseph Mertens " , une autre manifestation  qui  fut consacrée à l'archéologue.   

Hubert Van de Weerd (1878-1951): Docteur en philologie, historien, spécialiste de l'épigraphie latine.Enseignant à l'université de Gand.  Membre de l'Académie Royale flamande des Sciences, des Beaux-Arts et Lettres (1939).



Renseignements : 
http://www.luxbel.be/illustrations/merovingiens.pdf
à lire :
- Un article d'Armand Marcel in "Revue belge de philologie et d'histoire "(1945) , sur les parutions d'Hubert Van de Weerd
- l'Antiquité Classique ( 1932-2007) revue inter-universitaire belge

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mardi 26 novembre 2013

Angers s'enlumine ...

La région  angevine prend des couleurs,  avec l'exposition consacrée aux enluminures, proposée dans le cadre du Musée des Beaux-Arts de la ville d'Angers, depuis le 15 novembre 2013 jusqu'au 16 mars 2014:
"Trésors enluminés des Musées de France" . 
Conservés dans les musées régionaux (Centre et pays de Loire), les manuscrits, ornés de lettrines et de peintures, sont proposés au public, pour une intéressante et riche  découverte, lors de cette manifestation. Mais celle-ci aura une autre fonction, puisqu'elle permettra un recensement des pièces. C'est à l'INHA ( Institut National de L'Histoire de l'Art) que l'on doit la genèse de ce projet. Comme l'opération est étendue à l'échelon national, on retrouvera, en d'autres lieux des expositions de ce type.
Sorte de triptyque à grande échelle,  la manifestation angevine est donc en correspondance avec celle de  Lille (Palais des Beaux-Arts) et celle  de Toulouse (Musée des Augustins).
On peut également rappeler que la ville d'Angers avait déjà accueilli, en son château,  dans  la Galerie de l'Apocalypse,  une exposition de cette qualité, (du mois d'oct.2009 à celui de janv. 2010), sous le titre "Splendeurs de l'enluminure. Le Roi René et ses livres".
Lettrines, incunables, livres d'heures...:  les illustrations médiévales sont loin d'être désuètes, et passées de mode. Symbolique, et document de référence, l'enluminure est témoin de son époque. Elle n'est pas simple élément de décoration,  mais elle délivre, atteste, fournit , des indications, et de précieuses informations, sur les us et coutumes de son temps. Car, lorsque le dessin enjolive la lettre, il est rarement anodin. Il fait souvent référence au texte qui suit. Lire ou déchiffrer une enluminure peut alors se rapprocher de la lecture en héraldique. Chaque détail, chaque teinte,  chaque graphie ou tracé, a son importance.Le livre d'heures de  Jacques II de Châtillon (BNF), en est l'un des nombreux exemples.
Livre d'heures de J; de Châtillon
Livre de Chasse de G. Phébus
Des peintres enlumineurs comme : Raoul d'Ailly, Jean Colombe, les frères de Limbourg, Barthélémy d'Eyck,....  sont passés à la postérité par leurs remarquables illustrations d'ouvrages. Autre
recueil exceptionnel : le livre de chasse  du comte de Foix, Gaston Phébus. Traversant les siècles en étant toujours consulté, en tant que modèle pour ses peintures et dessins d'une rare précision,  cet ouvrage a été un document de travail pour le naturaliste Buffon, autre "patte" admirable, qui savait capter le détail et la teinte d'un motif  que celles d'un sujet principal. On retrouve également ce travail d'application et de minutie dans la réalisation des icônes.
S'intéresser aux enluminures, c'est donc ouvrir le champ d'investigations très largement vers d'autres formes d'illustrations , qui font la richesse de textes, sacrés ou profanes, en leur conférant une dimension supplémentaire. Donner à lire, à voir, à découvrir, à admirer,  et à comprendre.. des objectifs qui sont  brigués et atteints par ces figurations minutieuses, empreintes de vie et souvent de poésie.


Renseignements complémentaires :
musees@ville.angers.fr

- Quelques  artistes contemporains assurent une continuité dans la technique de l'enluminure. Parmi eux, Marie-Pierre Musseau .
Le blog de Claire Biteau-Guillemain. 
Et dans la transmission pédagogique  : comme Claudine  Brunon ( atelier, blog, association ARHPEE).
- Parmi les ouvrages et les revues sur ce sujet :
"Les manuscrits à peinture en France (1440-1520) "  de F.Avril et N.Reynaud (publié en 1993 chez Flammarion) 
-Site internet
https://sites.google.com/site/heuresbookofhours/a

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lundi 25 novembre 2013

Histoire d'en savoir plus...

Chaque pays a une histoire particulière avec ses héros, ses personnages hauts en couleurs, ses faits divers, ses luttes, ses victoires,  qui ont peu à peu façonné les nations actuelles. Pourtant au XXIe siècle, rien n'est figé.   Les peuples,  comme les  instances gouvernementales, aspirent, certes,  aussi bien à la stabilité qu'à la paix. Mais chacun est conscient de la fragilité des situations.
Au cours des siècles précédents,  ont progressivement été mis en place, des systèmes, des lois, des procédés qui régissent les états. Des monarques, des ministres, de hauts fonctionnaires ont œuvré pour cela, sans avoir forcément l'adhésion immédiate , ou la compréhension du peuple qui jugeait les mesures excessives et impopulaires. L'époque médiévale, importante et longue charnière entre l'Antiquité et la Renaissance , a vu nombre de souverains, entourés de leurs conseillers respectifs,  tenter de prendre en main la direction  et la gestion de pays,  dont la société était en pleine mutation.
Le royaume de  France fut alors le théâtre de maints événements,  qui le secouèrent dramatiquement.
L'histoire en a retenu quelques graves et tragiques  épisodes, (arrestation des Templiers, Juifs pourchassés, visite au Pape Bonifacio VIII à Anagni...) dont certains aspects ont subi les lacunes du temps, les déformations des opinions, malmenées par la transmission, au cours des décennies, et des  regrettables reprises d'erreurs d'interprétation des faits. Le règne de Philippe IV le bel en est un exemple.  La tâche de l'historien est alors évidente, même si elle n'est pas simple.. A la lumière de nouvelles études, et à la lecture plus précise de certains documents, quelques opinions erronées et quelques idées toutes faites peuvent être balayées au profit de nouvelles théories.
Plusieurs  initiatives, menées par diverses structures ( universités, associations, sociétés savantes,  ...) s'attellent à ce travail  élaboré autour d'études, de concertations, de confrontations de travaux, afin d'avancer dans les recherches.

Deux journées pour un colloque
 - Vendredi 29 novembre 2013 à Montpellier -(site universitaire Saint Charles)
 - Samedi   30 novembre 2013 à Nîmes (Carré d'art )
La royauté capétienne et le midi au temps de Guillaume de Nogaret


Le colloque  se propose de traiter d’un thème qui n'a pas été très fréquemment abordé.  Ce dernier garde  donc  de nombreuses zones d’ombre et interpelle par sa problématique, d’autant plus que de nombreux documents, faute de temps,  n'ont pas été encore dépouillés, ni étudiés  par les spécialistes. C'est pour cela que le sujet appelait une réflexion et un débat. Ce colloque ne s’est pas fixé pour but l’élaboration d’un ouvrage spécifique collectif, mais comme le précédent (celui de  janvier 2012 à Nîmes): une publication d'Actes. Dans cette continuité,   il s’agit plutôt de mettre en exergue quelques éléments de la vie personnelle et professionnelle de Guillaume de Nogaret, ainsi que de porter un éclairage nouveau sur la vie politique en Languedoc au XIVe s. Les différents intervenants du colloque, qui se sont  déjà livrés, individuellement,  à maints travaux,    en feront part, au cours de ces deux journées, ainsi que de leurs remarques, et de leurs interrogations.  L'étude doit être située dans son contexte historique permettant de mener une réflexion sur des problématiques en rapport avec la suite de la recherche, la  signification, les objectifs, la diffusion auprès des étudiants et du grand public. En cela, le colloque se veut une occasion, pour les participants, de communiquer,  de présenter, d’échanger, les savoirs et les méthodes liés à l'étude de l'histoire médiévale,  de façon générale.

Programme détaillé et renseignements supplémentaires : 
 Voir également, sur International Culture Blog ,  les  2 articles consacrés au précédent colloque ( janvier 2012) 

 http://international-culture-blog.blogspot.fr/2012/01/guillaume-de-nogaret-en-janvier-2012.html


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vendredi 22 novembre 2013

Poésie Amérindienne

Voici encore le temps  de la pleine lune.. et son cortège de légendes.  Ecu doré sur velours saphir, en novembre, c'est "la lune de l'hiver qui commence"  : Wanu yetu wi , comme la nomment les Amérindiens. 
Héroïne et source  de contes, plus ou moins effrayants, la pleine lune  est aussi une muse pour poètes,  et fournit l'occasion de se remémorer  quelques ouvrages, et quelques noms de la poésie Amérindienne.
Les ouvrages généraux : 
La poésie amérindienne (éd. L'armourier- paru en 1999) - Béatrice Machet
L'anthologie de la poésie Amérindienne (éd. Le temps des cerises- paru en 2008)-collectif
L'arbre à paroles (paru en 1989)- colletif dont Jim Banes
Ethnopoésie amérindienne (2008 ) Pierrette Désy - Les classiques des sciences sociales - UQAC (université de Québec ville de Chicoutimi)
Lakota's poetry (Dawn Edw. / Lakota)
Song of the sky (1993) -  Brian Swann- Barry O'Connell
The Nature of Native American  Poetry ( Norma C. Wilson) 
Les poètes : 
- Diane Burns
- Steeve Crow
- Charlotte Declue
- John Trudell
- Joseph Marshall
Si l'expression poétique   sublime l'écriture, elle est chargée aussi du devoir de transmission. Les aspirations , les idées, les beautés et les laideurs du monde : rien n'échappe à la versification . Comme  la prose, la musique, les arts plastiques, la poésie peut tout aussi bien être élogieuse, engagée, rebelle, descriptive.  Evoquant un beau paysage, un visage aimé, un événement triste, ou joyeux, elle est avant tout émotion. L'écriture poétique est autant évocatrice que témoin, car elle fait chanter la langue orale,  en passant par la versification, et cette musicalité revêt une dimension universelle.

De la poésie Amérindienne se dégagent la forte imprégnation de la référence, et de la déférence, à la Nature. La Terre-Mère nourricière, le Grand-Esprit inspirent crainte, respect et sagesse. Mais  les mots, inscrits dans les poèmes, les chants, les invocations, les prières,  évoquent également les cruautés de l'Histoire, avec ses combats  pour la liberté, la justice : thèmes récurrents pour le genre humain.   Dans la survivance de traditions essentiellement orales, ces sentiments et pensées  constituent autant une philosophie que l'essence même d'une culture, que l'on n'a pas fini de (re) découvrir,  d'explorer, de reconnaître pour une authentique mise en valeur.  La jeune génération, avec le slam (Youth poetry Slam) ,  ne s'y trompe pas et prouve ainsi  sa façon personnelle de perpétuer le(s) message(s) des anciens.
Quelques sites :
-http://academic.reed.edu/english/courses/english213/Native_American_poets.html
- The Sioux Poets . Native American Poetry 
- Poetry foundation (Native American Poetry and Culture)
- celui de Darren M. Grine

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vendredi 15 novembre 2013

Des pianos sur la touche

Pour tout pianiste, comme pour tout musicien, l'instrument est un réel partenaire. Comment prétendre jouer un morceau sans l'efficace "complicité"de l'instrument ? Miroir impartial et faire-valoir du talent, il a droit à maints égards... Le moindre problème technique et c'est la panique.. Un marteau qui casse, une corde qui se désaccorde, un chevalet déstabilisé, une anche défectueuse.. et c'est le naufrage d'un concert ou d'une prestation.

Gaveau, Pleyel, Erard..:  ces noms ont fait rêver les pianistes débutants .. : pouvoir un jour se payer un piano issu de  l'une de ces grandes marques de fabrication  française ! Et lorsque l'on  a pu voir, enfin, trôner dans son salon,  le prestigieux instrument, quelle émotion de  s'installer sur le tabouret, de soulever le couvercle,  pour laisser courir ses doigts sur le clavier, afin d' entendre le son incomparable du piano !
2000 heures de travail , l'intervention d'ouvriers de 20 corps de métiers différents, l'instrument se paie certes cher car il justifie aussi  sa qualité.
Pleyel: Piano-forte de Chopin
Pleyel: Fondée en 1807, cette manufacture de pianos a connu un
Chopin jouant sur un piano Pleyel
grand renom et de prestigieux compositeurs ont apprécié ses instruments : Chopin, St Saëns, de Falla, Ravel ...
Le déclin de la marque se confirme en 2013, après une tentative  de reprise  en 2012. Frédéric Chopin avait une préférence pour les pianos de cette marque. Il en a lui-même possédé. Plusieurs ouvrages narrent ce lien particulier et fidèle entre le compositeur franco-polonais et la marque mythique.

Clavecin Gaveau-Cité de la musique- Paris
Gaveau : Créée en 1847,  fermée en 1965, la maison Gaveau fabriquait des pianos et des clavecins .On peut ainsi admirer, à la cité de la musique à Paris, un clavecin qui est  une reproduction(datée de 1923)  d'un modèle ancien, dont le décor
rappelle celui du XVIIIe siècle.En effet, à la demande de plusieurs compositeurs pianistes-clavecinistes du XXe siècle, la Maison Gaveau s'était lancée dans la reprise de fabrication de copies de ces instruments historiques, dont le répertoire était, hélas, tombé en désuétude, mais connaissait un regain d'intérêt et de pratique, à l'aube de ce XXe siècle.

Erard:Très ancienne maison de fabricants d'instruments,  dont les pianos. Le 1er de ces pianos, un piano-forte  fut monté au XVIIIe s., avant la Révolution, en 1777. On utilisait le mécanisme du piano 3 cordes . La marque Erard s'est illustrée également dans la fabrication de harpes. Un important fonds d'archives de la production Erard est précieusement conservé à la Cité de la musique. Haydn, Beethoven, Liszt, Ravel ... ont joué et composé sur des pianos de marque Erard.

Devant les performances de la concurrence, et de la hausse des coûts, la fabrication française n 'a pu tenir, elle n'existe plus.  Il reste néanmoins quelques instruments mythiques, et le souvenir de leurs glorieux possesseurs. Et les salles de concert ,qui sont encore utilisées, gardent, jusque dans leur patronyme respectif, l'évocation des heures fastes des grandes manufactures de pianos, dont le savoir-faire français a été le renom.
Les salles de concert éponymes :
Salle Pleyel/ Ouverte en 1927, elle est toujours opérationnelle et accueille des manifestations très éclectiques. Inscrite aux M.H. en 2002, elle a un palmarès impressionnant d'activités et de fréquentation par un public de  fidèles. 
Salle Gaveau /  Construite au début du siècle dernier, elle est connue, en particulier,  pour être celle  des concerts Lamoureux .
 A consulter :
Sites Internet  :( programmation de concerts, d'expos...)
http://www.citedelamusique.fr/francais/ 
http://www.sallegaveau.com/
http://www.sallepleyel.fr/francais/accueil.aspx
http://www.musicologie.org/publirem/chopin_et_le_son_pleyel.html

- Ouvrages : 





 






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(en souvenir de mon piano Erard 1/2  queue)