samedi 31 août 2013

De terre et de feu ...: Picasso à Aubagne

Aubagne,  charmante cité provençale, également connue  par les écrits de  M. Pagnol, accueille les céramiques de Pablo Picasso  depuis le 27 avril 2013 et jusqu'au 13 octobre de cette même année.  Le lieu : La Chapelle des Pénitents Noirs, est porteur de culture. Sous le titre générique " Picasso céramiste et la Méditerranée",dans une exposition haute en couleurs, on peut admirer  150 objets dont quelques pièces de vaisselle.
Le parcours artistique  de Picasso(1881-1973) est surtout médiatisé autour de ses toiles, d'un style ultra moderne, après des périodes de facture classique (la période "bleue" notamment). L'exposition Aubagnaise  rappelle donc, aussi,  l'importance de sa  production de céramiques.
C'est à la Horta de Sant Joan, joli village catalan, que Pablo Picasso créa, dès 1909,  plus de 200 oeuvres en céramique. Plus tard, de 1946 à 1971, ce sera l'époque créative de Vallauris, autre lieu marquant de la production Picassoenne (avec l'emploi respectif de 2 techniques : la céramique et la linogravure) et la rencontre avec le couple Ramié dans leur atelier Madoura. En 1949, les céramiques sont exposées pour la 1ère fois  à la Maison de la pensée française. Actuellement au musée de  Céret (Pyrénées orientales), 53 pièces de  Picasso sont
exposées. Talent multiforme, à l'original tracé, sachant détourner les reliefs, les contours pour mieux les adapter à une inspiration foisonnante, l'artiste recherchait avant tout la simplicité d'un graphisme proche du trait inné et spontané enfantin, mais empreint d'une expressivité incontestable. Les thèmes favoris reviennent s'inscrire sur une production aussi intense qu'inventive (le visage, l'univers tauromachique, le bestiaire, la femme :muse à l'expression inépuisable). Faire simple, vrai, sans gommer la fantaisie ou la poésie, y compris sur des supports utilitaires de la vie quotidienne (comme  la vaisselle), aussi bien que sur des objets décoratifs : voilà le défi que l'artiste releva et réussit.  Mais la céramique est aussi un challenge à mesurer, à anticiper, car elle dépend d'un facteur quelque peu imprévisible : la cuisson .. La couleur de la terre et de l'enduit varient avec la chaleur du four. Le vernis acquis à  forte température  accentue les teintes. C'est à chaque sortie du four autant l'angoisse de l'attente, que la surprise du résultat  espéré et (souvent) obtenu.
Picasso peintre, dessinateur, sculpteur, céramiste, autant de raisons d'aller à la rencontre de l'artiste à travers son oeuvre, afin de retrouver l'élan créateur, l'originalité, qui en ont fait la célébrité .
En savoir plus :
Commissaire : Joséphine Matamoros
Scénographie : Cédric Guerlus
Catalogue : paru chez Gallimard 
Renseignements :
Horaires: de 9h30 à 19h 30 , ts les jours ( entrées: 8 et 6 €)
aubagne.fr/penitentsnoirs/
A citer également :
-Le Musée National de la Céramique  (créé en 1884 par A. Brogniart).  Il est devenu " Cité de la céramique Sèvres-Limoges", on peut y admirer  50 000 objets,  de toutes les époques,  et de toutes les civilisations.
- Le  remarquable site internet de Jean-Luc Cougy:
"En revenant de l'expo"
jl-cougy.wordpress.com
 - celui du catalogue du musée de Sèvres sur les techniques de la céramique
http://www.ceramiques-contemporaines-sevres.fr/collection/page2.php


 - Le célèbre marché potier d'Aubagne                                                      Le grand atelier du Midi










Freelance Writer
Culture  Art  Patrimoine 


vendredi 23 août 2013

A star is born ..

Something new in the sky ? ...
Il semblerait que oui, depuis la fin juillet de cette année 2013.
Une nouvelle étoile :"La nébuleuse du Crabe"
, sous le nom moins poétique de : R136a1,  a été découverte dans la galaxie, au centre de la nébuleuse  de la Tarentule. C'est le professeur Paul Crowther (  astrophysicien de l'université de Sheffield), avec son équipe, qui ont fait l'annonce de ce miracle de l'astronomie contemporaine. La " big star"  est 265 fois plus lourde et 320 fois plus grosse que Phébus, l'astre solaire, vénéré dans l'Antiquité,  par les Egyptiens, sous le nom de Râ. Et elle est loin, très loin de notre planète bleue, puisque distante de 165 000 années-lumière.
Le meilleur endroit au monde pour scruter le firmament et les étoiles est:  le Chili.  La Silla est le siège de l'observatoire européen.
Grâce à un matériel aussi puissant que sophistiqué, tels:  le VLT ( very large telescope) au Cerro Paranal, et le TSH ( télescope spatial Hubble) les observations sont d'une précision exceptionnelle. Si l'on est passionné par l'astronomie, si l'on peut se rendre outre-Atlantique, à la très renommée Hacienda des étoiles .dans le désert chilien, alors même en tant que  simple curieux le ciel s'ouvrira sur ses constellations et l'on aura la tête dans les étoiles pour de bon. Hypnotisé et fasciné par la beauté et la pureté d'une voute céleste, qui n'est pas polluée par la présence de lumières urbaines, l'homme redécouvre les myriades d'étoiles en leurs constellations.
Dei occulus 
Quand la terre a rendez-vous avec le ciel, en ce mois augustéen, on peut percevoir  les Perséides sous forme de traînée d'étoiles filantes  et "La nuit des étoiles "(du 9 au 11 août 2013) revêt un
Unknow galaxy
aspect aussi magique que féérique, suscitant l'étonnement, l'admiration,  et l'envol de l'imaginaire ..
Du Dei occulus  à l'unkwnow galaxy, en passant par la petite dernière Pink Planet (âgée de  160 millions d'années, et identifiée en 2013).... le voyage promet de belles découvertes, tout en ayant les pieds sur terre, le nez dans les livres, et l'oeil rivé au télescope .
Pink Planet (de la constellation de la Vierge)
Pour en savoir plus ...
Consulter :
Quelques sites, ouvrages, et blogs :
3moisauchili.free.fr
astrochili.free.fr
nature.com
L'observatoire européen austral
Hubert Reeves "chroniques des atomes et des galaxies" 
"Splendeurs du ciel profond" (Laurent Ferrero


Freelance Writer 
Culture  Art  Patrimoine

dimanche 18 août 2013

Mark Knopfler : les saisons d'un sultan

Les légendes vivantes sont rares. Et les Guitar heroes ne sont point légion... On pourrait les compter sur les doigts d'une seule main.. Mark Knopfler, est  l'un de ceux-là. Ce guitariste adulé par toute une génération de fans fidèles, musiciens, ou amateurs du genre, fait, en cet été 2013,  une tournée européenne remarquée sous le générique :  "Privateering" , avec en 1ère partie Bap Kennedy
 Quelques dates ...
London          :  le 1er Juin
Paris              :  le 26 juin (à Bercy)
Nîmes            :  le 9 juillet 
St Juilen en Genevois : le 23 juillet ( dans le cadre du festival "Guitare en Scène" )

Carcassonne :  le 24 juillet
Enflammant des lieux mythiques et historiques (arènes, cité ..) pour des concerts inoubliables, le sexagénaire n'a rien perdu de son impact sur les auditeurs,  qui suivent sa carrière avec intérêt, et quasi dévotion, depuis des décennies. Car le style Knopfler est devenu une référence dans le milieu de la guitare, autant par  son jeu particulier que par ses opus.  Leader emblématique des groupes Dire Straits (fondé à Londres, en 1977) et Notting Hillbillies, M. Knopfler a réussi à prendre le virage de son évolution personnelle,  afin de poursuivre en solo un parcours professionnel, qui lui avait déjà apporté le succès. D'autres s'y sont risqués avec moins de bonheur.
En 2011 la série de concerts passait par Paris et Lille, avec le grand Bob Dylan,  et, au rendez-vous de la tournée 2013: rock, blues, country, se retrouvent encore à travers les 20 nouveaux titres de l'album éponyme,  plus  la reprise de quelques anciens "tubes" toujours attendus, en concert,  par le public des connaisseurs. Si l'on considère que Privateering est le 1er album en solo de M. Knopfler, en 35 ans de carrière, on mesure alors la performance aussi bien que l'enjeu.
A plusieurs occasions,  le musicien a su partager des moments de complicité en duo avec d'autres  très grandes pointures : Eric Clapton, Bob Dylan, Emilou Harris,  Chet Atkins...
6 cordes pour un talent: parmi ses guitares fétiches,  Mark Knopfler a rendu "culltissime" la  Stratocaster Fender , en robe rouge. Quitte à risquer d'énoncer des idées reçues, il est cependant utile de souligner ce qui fait la différence,  en conférant un caractère exceptionnel à un répertoire. Une suite d'accords, un toucher, une technique apparentée à la virtuosité, un "sound" immédiatement reconnaissable... tout cela constitue la marque d'un instrumentiste qu'il soit classique, rock, contemporain, jazzy, techno, soul, variété...
Dans la famille Knopfler, au rayon musique, on ne peut omettre de citer David (né en 1952,   frère de
David Knopfler
Mark) qui chemine sur sa propre voie (interprète, guitariste, pianiste), ayant, un temps, travaillé avec son aîné. En concert le 14 avril 2013 à Southampton , il se produit avec un accompagnateur Harry Bogdanovs .  Quelques morceaux  permettent d'apprécier sa poésie, son propre style, on peut rappeler( et écouter)    :
-"Songs for the siren" ( 2006)
-"If God could make the angels "
-"Genius"  ...
voir sites ciblés sur le net. 
----------------------------------------------------
A (re) écouter...ou découvrir Mark Knopfler :(également sur youtube ou dailymotion):
- " Sultans of  swing  "
-" Telegraph road"
-" Romeo and Juliet
http://www.dailymotion.com/video/x7976_dire-straits-romeo-and-juliet_news
 et tous les autres ..
à savoir aussi : 
il existe l'AFMK
Association Francophone Mark Knopfler
www.afmk.net

Alexander  F..J.
  "...la soirée s'avançait, loin des bruits de la ville, dans  le confort du salon, on écoutait les notes harmonieusement égrenées et les accords judicieux des chansons du groupe Dire Straits. Le temps se suspendait aux mélodies, en les gravant à jamais dans nos mémoires... Des décennies plus tard, elles résonnent encore avec la même intensité, suscitant toujours autant d'émotions .. " ( N-L. M.


Freelance Writer     
Culture  Art  Patrimoine                               

mardi 13 août 2013

Roja Pasión : el tango ...

Les danses de salon connaissent un regain d'intérêt et de pratique. Les bals à thème, les animations style "Guiguette" retrouvent des adeptes que l'on pensait écroulées sous la vague techno-rappée.
Danser en couple, évoluer à 2 sur des danses entraînantes ou soft : l'activité fait recette, les cours  d'initiation ou de perfectionnement sont fréquentés par des élèves assidus et motivés. Quant aux démonstrations en spectacle, on peut dire qu'elles sont aussi attendues que suivies.
Si parmi toutes ces danses , on remarque le succès des séries dites " latinos." avec la Sévillane, la danse Flamenca , la samba, la salsa,  le Tango , lui, occupe une place particulière.
Ayant une origine qui remonterait au XVe s;, l'on sait ce qu'il doit à Carlos Gardel (1890-1935), qui fut le premier à  le chanter, car il n'était qu'interprété par des instruments  et dansé jusqu'alors. Danse de mauvaise réputation, le Tango a dû conquérir ses lettres de noblesse, quittant les bouges mal famés,  pour accéder au répertoire des bals chics.  On associe presque toujours Tango et Buenos Aires, afin d'en  rappeler les origines argentines. Corps à corps jugé d'abord osé et sulfureux, au son d'un bandonéon et d'un violon complice,  la chorégraphie s'est étoffée jusqu'à devenir un exercice de souplesse, de
coordination , de précision efficace où ,  dans les costumes, dominent deux couleurs:  le rouge et le noir. Pas chassés latéraux, passe du serpent (la jambe de la partenaire s'enroule brièvement autour de celle du danseur), extension en fente, rapides pas jetés-battus, déambulation au hasard des pas... tout est calé sur la mélodie, en respectant l'harmonie dans l'évolution conjointe des 2 exécutants en couple. .  Devenu, depuis les années 1980, un vrai spectacle proposé par des troupes spécialisées, le Tango s'exhibe dans d'immenses salles, où les fans, les amateurs, viennent le voir, l'entendre, et apprécier ce qui est devenu un  art, apparenté à la performance .
NÎMES :  du 15 au 18 août 2013 , sur l'esplanade de la Maison carrée :
Festival  International du Tango Argentin ..avec  au programme : expositions, démonstrations/ initiations, ...
On ne peut  raisonnablement pas évoquer le tango argentin sans citer l'irremplaçable
Astor Piazzolla :(1921-1992) accordéoniste, bandonéoniste,  compositeur argentin de renommée mondiale,  dont le nom est attaché au Tango , par ses interprétations et ses compositions personnelles. "El tanguero" a imprimé son style, enrichi d'influences diverses (classiques, jazz, populaires, traditionnelles),  qu'il déploie dans ses œuvres, et dans leur exécution par les différentes formations auxquelles il a participé. Jusqu'à parfois rompre avec la tradition et soulever quelques polémiques. A. Piazzolla demeure une référence, que certains teintent d'avant-gardisme, en reconnaissant le caractère précurseur et novateur de ce musicien aussi déterminé que passionné.
Dans le domaine de  la variété, plusieurs artistes ont sacrifié, chacun à leur manière,  au "Dieu Argentin". Il y eut donc plusieurs  versions.
Les  humoristiques :
( Ginette Garcin " Jésus tango" (1972 , dans le film "Tout le monde il est beau , tout le monde il est gentil ..."), Fernandel  " Le tango Corse" ( 1963)
Les romantiques :
(Guy Marchand : "Moi je suis tango tango" (1975), Georges Chakiris " Je t'emmène en tango"(1980)- )
Le répertoire   populaire :  
(Julio Iglesias : "Tango", album de 1996  ). 
Musique à fleur de peau, toute en nuances, en gracieuses arabesques, en coordinations gestuelles, le  Tango  mime, suggère,  par  l'évolution esthétique dans un espace déterminé, tel un pas de deux, l'entente d'un couple, celle de deux partenaires qui dansent en parfaite harmonie .


Freelance Writer
Culture  Art  Patrimoine







lundi 12 août 2013

Cat in the box ...

Les critiques sont nombreuses ... Internet ne fait pas l'unanimité, et  pour plusieurs raisons. Il y a les réfractaires (déterminés et récalcitrants) et ceux qui, après l'engouement des premiers instants, se sont ravisés, en ayant pris conscience des possibles égarements (et débordements) du système.
En dépit des grincheux, des visionnaires pessimistes, il existe une catégorie d'internautes reconnaissants:  pour la vitesse d'accès à l'information, aux connaissances, et à la facilité de la communication. A chacun d'y trouver son lot..en sachant rester maître de la pratique, autant que possible . 
Internet , Wikipédia, Google (et ses précieux  Doodles) peuvent parfois retransmettre des faits à vérifier, des infos proches de l'intox, mais ce n'est rien  en comparaison avec la somme énorme, de documents fiables, diffusée et mise à la disposition des utilisateurs avisés . En effet, grâce à ces outils informatiques, l'on a ainsi découvert, ou redécouvert,  maints créateurs, inventeurs, scientifiques, artistes , avec leurs  œuvres et travaux, qui, depuis des décennies,  étaient tombés dans l'oubli de la mémoire collective. Le calendrier est un moyen, un prétexte, pour de nombreuses commémorations de découvertes, de naissance ou de disparition de certaines célébrités. Belle occasion de se rafraîchir  les idées, afin  de se remettre en tête les noms et les inventions qui ont contribué à améliorer, à embellir,  notre quotidien actuel. Ces oubliés de la gloire peuvent alors prendre une revanche avec,  parfois, une célébrité aussi tardive qu'internationale.
Le lundi 12 août 2013 , c'est le physicien autrichien Erwin Schrödinger (1887-1961) qui est à l'honneur..Ses théories, ses expériences, sont certes la panacée des grands scientifiques, mais c'est là l'occasion pour le citoyen" lambda", pas forcément spécialiste de la physique quantique,  de se pencher sur une biographie étonnante,  et de découvrir quelques idées qui le sont tout autant.


"Le chat dans la boîte ... " (ou chat de Schrödinger)  par exemple,  est le type
même d'interrogation qui interpelle, autant qu'elle intrigue. : "Le chat est-il mort ou vivant ? " Le raisonnement n'est pas aisé à suivre,  mais, équation à l'appui,  on peut tenter de comprendre la démarche. Un félin enfermé dans un emballage contenant une source radioactive et un poison.. permet de définir pour la destruction d'une particule, des amplitudes de probabilités mettant en évidence quelques lacunes d'interprétations antérieures..(voir le dispositif,  la description complète de l'expérience et les commentaires,  sur le site web correspondant).   La science, on le sait,  est faite d'avancées, de tâtonnements, de vérifications,  et de démonstrations afin d'étayer des théories.
En 1933, le savant  autrichien, obtint le Prix Nobel de physique.et en 1935 il entretint une correspondance motivée, et ciblée, avec Albert Einstein. 
 En 1944 E. Schrödinger a publié un ouvrage intitulé "Qu'est-ce que la vie ?",. Il y évoque  la néguentropie, l'entropie, la cellule, l'individu. Sur fond de débat existentiel, le regard  et l'esprit du scientifique se posent en spécialistes, tout en sachant conserver une capacité d'étonnement et de découverte, avec,  souvent,  une remise en question de travaux précédents. Lucidité, humilité et audace sont nécessaires pour parvenir à  montrer (et démontrer)  les résultats des expériences entreprises.



Les âmes sensibles de la bienfaisante  SPA pourraient s'indigner, et l'égyptienne  déesse Bastet pourrait demander quelques explications...  Mais ce ne sont que des états superposés .. qui peuvent faire référence , en extrapolant,  à d'autres interrogations métaphysiques : Celui que 'on croit défunt ne l'est  donc peut-être pas ... 


 A écouter :
Pour le clin d'oeil humoristique, en se  souvenant d'un groupe vocal facétieux (les Frères Jacques) :
http://www.youtube.com/watch?v=69S4GTFJg3A

Freelance Writer 
Culture  Art  Patrimoine