samedi 27 juillet 2013

Summer holidays : going to South ?

Pays champion mondial du tourisme, avec 83 millions de visiteurs en 2012 (d'après une étude  annuelle de la DGCIS,: dtion gle de la compétitivité de l'industrie et des services)  la France déploie et met en valeur, chaque année, ses attraits, dès Juillet venu, afin d'attirer un nombre toujours croissant de touristes. Dans l'hexagone, cet engouement  revêt plusieurs visages. Il peut être culturel, gastronomique, ludique, convivial, sportif... tour à tour, ou de façon conjuguée.
Certains lieux ont la vedette au niveau des chiffres pour la fréquentation : le Mont St Michel(plus de 7 millions de visites en 2011), la Tour Eiffel, la cathédrale Notre Dame de Paris, les châteaux de la Loire , Versailles ( ses jardins, son palais)
....
Outre le Bassin Parisien et son épicentre: la capitale, il est certain également que chaque région défend ses propres pôles d'intérêts: Bretagne, Alsace/Lorraine, Auvergne, Pyrénées...
C'est notoire, on admet une mention spécifique pour le littoral : qu'il soit Atlantique ou Méditerranéen, balnéaire ou portuaire. Cependant, délaissant le sable et la plage,  une affluence progressive vers la montagne, s'instaure depuis quelques décennies.
Le contexte économique actuel amenant des restrictions et des calculs de budget plus serrés, les Tour Operators  ont constaté moins de demandes de voyages vers les pays étrangers, mais plus de réservations sur le territoire national. Aléas d'un contexte qui, paradoxalement, favorise la découverte d'une France profonde, fière de son patrimoine et de ses animations estivales.
La culture fait donc recette. Les nombreux  festivals, les spectacles, les visites commentées, sont des opportunités à double but : - faire découvrir au public, de plus en plus demandeur,  des textes, des musiques, des lieux...
                                            - faire oeuvrer des artistes et du personnel (de métier  et saisonnier).
Le Midi : Languedoc-Roussillon,  et région PACA, est l'une  des valeurs sûres de destinations de villégiature. Et,  dans le souvenir, le quotidien des touristes, l'image-type des vacances estivales:
" Soleil de plomb, Mas ocre entouré de champs d'oliviers verts argentés, ligne bleu horizon en perspective, tonnelle ombragée où
l'on déguste l'incontournable verre de pastis ou de rosé bien frais . Le tout au chant caractéristique et obsédant des stridulantes  cigales... Nonchalance, faconde des habitants locaux ( du "pays"), sur des marchés hebdomadaires aussi bruyants que colorés hauts en odeurs et saveurs .." C'est le côté un peu cliché, certes, mais aussi  image de marque d'un Sud qui s'affirme dans sa spécificité, mettant en avant les produits d'un terroir qui se diversifie, se bonifie, s'assume dans sa longévité historique,  sans  dédaigner les technologies nouvelles. Le Sud : un label , une marque (Sud de France) : gage d'un savoir-faire, et plus qu'une simple évocation.
Les chiffres à consulter  :
http://www.destinationsuddefrance.com/Presse/Chiffres-cles-du-tourisme-regional

Engranger des journées de soleil dans ses bagages, agrémentées de parfums aussi subtils que puissants, emporter le goût des saveurs typiques,  garder dans les yeux les couleurs éclatantes des paysages, retenir dans sa tête les rythmes entraînants des musiques entendues sous les étoiles... Ne sont-ce point là ces indispensables trésors qui vont permettre à chacun d'affronter le frimas hivernal, et, avant lui, les contraintes d'une "rentrée " ?
Où que l'on parte (lorsque l'on a la chance de pouvoir le faire) , les vacances sont en elles-mêmes, dès le mot prononcé, un  passeport pour la détente.

Freelance Writer
Culture  Art  Patrimoine

A écouter :
pour le fun, le plaisir, la nostalgie,  le contexte... :

Cliff Richard : " Summer Holiday" ( chanson du film éponyme)
 http://www.youtube.com/watch?v=Gbajf_rHzys

Michel Polnareff : " Holidays" 
http://www.dailymotion.com/video/xihtf_michel-polnareff-holidays_music

jeudi 25 juillet 2013

André le Nôtre : l'art au jardin ...


Si le jardin est devenu un espace artistique c'est bien grâce  au talent d'André Le Nôtre . Véritable créateur révélateur d'une pratique horticole d'origine italienne, et de l'agencement des parcs, l'architecte du roi Louis XIV a su  donner ses lettres de noblesse au jardin,  que, depuis lors,  l'on nomme "Jardin à la française" .
Villandry
L'année 2013, riche en célébrations en tous domaines, a fêté, au mois de mars,  le 400e anniversaire de la naissance d'André Le Nôtre.(1613-1700). Le Maître de la mise en scène de l'art topiaire était très estimé par Louis le Grand. On dit même qu'il était le seul à l'embrasser pour le saluer. Les chroniqueurs de son temps ne manquèrent point de le citer dans leurs écrits. L'épistolière marquise, Mme de Sévigné, en fait mention dans l'une de ses missives, et lui passa commande pour  l'agencement du parc de son château des Rochers-Sévigné en 1689. St Simon, autre célèbre et redouté rédacteur, fit l'éloge funèbre de Le Nôtre.
La biographie du renommé jardinier de Versailles est jalonnée d'honneurs, de reconnaissances, mais surtout de travail intense, et d'innovations techniques. Issu d'une famille déjà dévouée au métier ( le gd-père, le père étaient eux-mêmes jardiniers) , Le Nôtre est nommé à son poste, en 1637, par le roi Louis XIII pour le jardin des Tuileries à Paris.
Versailles
Devenu, en 1656, contrôleur général des Bâtiments de sa majesté,: jardins, arts et manufactures de France, il a été distingué de l'ordre de St Michel. Ayant pour mot d'ordre : la nature, l'eau, le jardin, André le Nôtre s'est vu confier la mise en espace de nombreux parcs  de châteaux prestigieux: Vaux-le-Vicomte, Villandry, Castries, ... C'est donc naturellement à lui que le jeune roi Louis XIV fit appel afin d' aménager les jardins du grand palais de Versailles. Là, technique, expérience, innovation, patience, lourds travaux ...eurent raison d'un terrain marécageux, accidenté,  pour parvenir à ce qui fait encore la gloire du château, après avoir été le lieu de grandioses spectacles et de  promenades royales dès le XVII°s. André Le Nôtre, homme discret,
Parc de Sefton (photo S.Horton)
secret mais efficace, se lia d'amitié avec le peintre Le Brun et les fontainiers François et Pierre de Francine.
La postérité a retenu et conservé un savoir-faire inégalé mis en pratique encore de nos jours dans les écoles d'horticulture et d'espaces verts. Nombre d'édifices classés monuments historiques sont ornés
de ces joyaux de verdure et de parterres fleuris,  qui doivent leur bel  aspect actuel au talent hérité de Le Nôtre. Pour lui rendre hommage quelques statues ont été érigées depuis sa disparition. Ainsi en trouve-t-on au Parc de Sefton Angleterre) , et à Paris : sur la façade du Louvre,  celle de l'Hôtel de Ville, et à l'église St Roch où il repose en son tombeau.

Pour la circonstance,  de nombreuses manifestations se déroulent en France tout au long de l'année..
dont :
A Versailles (78) . . l'exposition « Fleurs du Roi »( peintures des collections du château- prêt du Muséum d'Histoire Naturelle). Parterres de jardin recréés d'après des documents d'archives ( plans)
Jusqu’au 29 septembre, du mardi au dimanche, de 12 heures à 12h30. (Tarif : 10 € et 6 €.)
Pour en savoir plus sur Le Nôtre: 
voir l'article de J.P. Babelon "André Le Nôtre, ou l'espace souverain " ( vol.144, N°4, p. 1353 à 1359, année 2000 - in Cpte-rendu de séances de l'académie des Inscriptions et Belles-Lettres)

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lundi 15 juillet 2013

Etienne Vatelot, le Créateur d'âmes

Etienne Vatelot
Le célèbre luthier français Etienne Vatelot,  né le 13 novembre 1925, s'est éteint dans la nuit du 12 au 13 juillet 2013. IL fut l'indispensable interlocuteur et fournisseur des plus prestigieux
instrumentistes  virtuoses du XXe siècle:
Yehudi Menuhin, Isaac Stern, Mstilav  Rostropovitch, Ivry Gitlis...
   Au cours d'une trajectoire professionnelle d'exception, jalonnée de prix, de responsabilités pédagogiques et de hautes  récompenses , l'homme   fut également le créateur de l'école de lutherie française ( à Mirecourt en 1970), et  du concours de lutherie éponyme. Il a participé à de nombreuses manifestations musicales et culturelles  de renommée internationale,  et soutenu le festival d'Eygalières .
Amédée Dieudonné
Ce fils de luthier a fait d'abord son apprentissage auprès de son père, puis avec de  grands maîtres tels que  : Amédée Dieudonné, Victor Quenoil ...
Si l'on évoque certes la lutherie, la construction de violons,  il est également question d'archeterie (fabrication d'archers). Un instrument a souvent sa place dans un musée, mais il ne vit, ne vibre,  que par les mains d'un musicien avec lequel il fait corps dans un duo particulier.  On  connaît de réputation certains de ces objets devenus des pièces très rares, et très prisées ( parfois fortement cotées ), brillant dans les concerts, et les enregistrements de haut niveau . Ils sont connus par le nom de leur luthier, avec l'incontournable évocation de l'école italienne de Crémone :Stradivarius,  Amati, Guadagnini, Maggini ...et aussi l'école française : Vuillaume, Lupot, Bernardel...
Un luthier digne de ce nom ne fait pas la simple fabrication en série, il crée des instruments d'exception et assure surtout  la réparation, la restauration, l'entretien, le suivi , le réglage, l'assortiment adapté des accessoires ( étui, archets, ..). Elevant, par passion et savoir-faire,  la profession au statut d'Art reconnu, Etienne Vatelot, a très vite perçu l'importance de la mission de formation et de transmission de techniques artisanales ancestrales, rappelant qu'il faut une dizaine d'années d'apprentissage pour prétendre devenir un bon luthier, et se rendre souvent au concert pour avoir "le son à l'oreille".
une ronde de violons


 







A lire sur le web:  le très intéressant article paru dans le Bulletin N°8 (octobre 2011) , de L'E.S.T.A. France (European Strings Teachers Association), dans lequel Etienne Vatelot est interviewé par M. Strauss.
à voir :
 - le film, intitulé "Le luthier"  de Claude Santelli (1970) sur le site de l'INA
 - l'émission "Le Grand Echiquier " ( de l'irremplaçable Jacques Chancel) : "l'âme des violons ", consacrée à Etienne Vatelot :
http://www.youtube.com/watch?v=_RL7Kn-Q6Uk
- le musée de Mirecourt (Lutherie/ archeterie)  :
http://www.musee-lutherie-mirecourt.fr/

En cette année 2013, les sanglots longs ne sont pas d'automne, ils sont estivaux, car ils accompagnent la perte immense de Maître Etienne Vatelot, celui qui savait  si justement donner leur âme aux violons.et aux violoncelles.

Freelance Writer
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samedi 13 juillet 2013

De la Petite Reine au grand Tour

Le Tour de France 2013  (en 21 étapes pour 3 360 kms), est le 100e de la série,   depuis son lancement en 1903 (du 1er au 19 juillet) par Henri Desgranges
. Cette manifestation sportive, devenue véritable institution estivale, a connu diverses mésaventures, avec des malheurs et des bonheurs, mais toujours  une indéfectible fidélité de la part d'un public enthousiaste.
La traversée de l'hexagone  "gaulois " donne lieu à des retransmissions télévisuelles très suivies par les inconditionnels. Plaines, cols de montagnes, vertes vallées , riantes campagnes, villes chargées d'histoire., arrivée triomphale à Paris ( sur l'avenue des Champs-Elysées, considérée comme "la plus belle du monde") ..: le Tour , épreuve sportive, est aussi un fabuleux spectacle, et une  formidable leçon d'histoire et géographie, grâce aux commentaires judicieux et ciblés de J-P. Ollivier.( amicalement surnommé :"Paulo la science " par ses confrères journalistes sportifs).  
A. Verchuren
Massés sur les bords des routes, en grappes humaines à l'arrivée de chaque étape, les spectateurs , en foule bigarrée, encouragent les coureurs cyclistes du geste et de la voix. Le Tour, c'est aussi la caravane publicitaire qui précède la course,  évoquant la déambulation des cirques d'antan, avec musique, animations, et, pour l'occasion, distribution de gadgets.. Durant de longues années, de célèbres  musiciens (accordéonistes)  accomplissaient eux aussi , le Tour, parfois  en véhicule décapoté, et   offraient leurs succès populaires, pendant la journée sur le périple, et (ou) à l'étape, lors d'un traditionnel bal grand public : Yvette Horner, Aimable , le regretté André Verchuren (disparu le 10 juillet 2013),  Emile Prudhomme, Edouard Duleu, Bernard Marly...
Associés à la musique, de grands noms des  champions cyclistes vainqueurs (ou non)  résonnent encore dans les cœurs et les mémoires  : Eugène Christophe (le pionnier), Maurice Garin ( qui eut les honneurs du "Petit Journal" ), Odile Defraye,  Anquetil, Poulidor , Indurain, Fignon, Geminiani, Coppi, Robic, Vietto, Hinault, Merckx,Thévenet, Gimondi..
Quelques  nostalgiques organisent des manifestations au nom  évocateur : "Remonter le temps " ( à Angers,  édition de  juin 2013).
Le Tour de France, en dépit de quelques  détracteurs, a toujours été un grand rendez-vous pour des millions de fans qui, au gré des aléas, des revirements de résultats, et des problèmes annexes, savent encore s'enthousiasmer pour un maillot couleur soleil récompensant le meilleur sur la boucle. Cette couleur éclatante était celle des pages du journal "L"auto-vélo", qui a vu la naissance de la mythique épreuve du Tour, au début du XXe siècle. Le parcours initial allait de Mongeron à Paris en passant par Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes.
"Le vélo"  (journal  quotidien de la vélocipédie) a publié son N°1 en décembre 1892 et a cessé de paraître en 1904. Ancêtre de "L'équipe", ce quotidien n'était consacré qu'au cyclisme mais rapportait les événements de
tous les sports . L'existence des clubs de vélos (dès 1868) est antérieure à l'organisation des courses. Celles-ci furent d'abord très locales, puis régionales, pour devenir enfin "la grand-messe"  nationale que l'on connaît actuellement.


 à voir et écouter : une vidéo de l'INA :
"Mon Tour de France  " par Yvette Horner
http://www.ina.fr/video/I07232207

 Freelance Writer
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