jeudi 30 avril 2015

A vos plumes .. pour faire danser les mots .

La cité Valaisanne de Martigny (Suisse) organise , du 2 au 10 mai 2015, la 2e édition du Festival d'écriture "Les correspondances" . De nombreux ateliers sont proposés au public (grands et petits) autour  de l'écriture.                                    
 Des rencontres avec des professionnels (écrivains, journalistes) ,  des
exercices concrets, de la rédaction, des stands, des rendez-vous :
avec Pierre-André Milhit,  et Jean-Luc Farquet (cf. photo-montage devant la Librairie Baobab à Martigny) )...
Voir programme détaillé ci-dessous: 
http://www.mediatheque.ch/fs/documents/Correspondances15_Prog.pdf
 Occasion de découvrir un canton qui, en cette année 2015,  fête le bicentenaire de son rattachement (en 1815) à la Confédération helvétique (établie par un pacte fédéral  dès 1291, elle est formée actuellement de 26 cantons)Martigny , perchée à 547m d'altitude, est, avec moins de 20 000 habitants, la 3e commune du canton du Valais.
 La cité celte des Vérargres, dite "aux 8 portes"  dans l'Antiquité, possède un riche patrimoine fait de monuments, musées, vestiges, salles de concerts et d'expositions. Sa situation géographique ( entre St Bernard et Simplon, dans une boucle rhodanienne) en fait un important carrefour de voies de communication. C'est également un lieu d' étape célèbre, et un site,   de manifestations sportives : Tour de France,  Tour de Suisse, Tour de Romandie (en Cyclisme), hautes compétitions de lutte ( libre et gréco-romaine), rallye automobile, et proximité de célèbres  stations de ski. 
Le cadre environnemental de Martigny est un véritable écrin. La ville, ayant déjà de nombreux atouts, a su miser également sur le tourisme. Et c'est avec  compétence, éclectisme, et volonté, que de nombreuses activités  pour tous (sportifs, touristes, artistes)  sont inscrites en programmation dynamique, joviale, culturelle,  sur l'agenda municipal et à l'office de tourisme. 
 Région de gastronomie,  le Valais se découvre aussi autour d'une spécialité prisée:  "l'assiette Valaisanne "fromage à  raclette, condiments,  et viande séchée.".. Mais cela ne se limite pas à ces produits très (trop)  souvent cités (Cf les  écrits et recettes des anciens chefs  cuistots: Fritz Balestra et Joseph  Favre) 
Pour en savoir plus : 
Office de tourisme
http://www.martigny.com/
 Ville de Martigny:
http://www.martigny.ch/
Gastronomie:  
https://www.vs.ch/encyclo/navig.asp?mnu=know&idRubrique=417&idLangue=1


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mercredi 29 avril 2015

Le Sieur du Cange


Charles  du  Fresne,  sieur du Cange, (1610-1688), grammairien, rhéteur, jurisconsulte, historien, philologue, critique,  linguiste,  homme de lettres, est un noble gentilhomme du XVIIe siècle.  Après de brillantes études ( humanités, droit) où sa facilité d'apprendre étonnait déjà, il devint avocat,  notaire, puis  trésorier de France. Le personnage  était surtout  mû par la passion de la recherche,  à vaste échelle,  en histoire et en d'autres disciplines.   Peu ou mal connu du grand public, ce savant est néanmoins, depuis des décennies, le compagnon d'étude de bon nombre d'universitaires. En effet, ses œuvres sont des documents de référence pour qui veut approfondir des connaissances en  géographie, histoire, latin, et évolution de la  langue française..
 Charles du F. du  Cange a laissé à la postérité d'importantes et utiles publications; Bien vu en cour, il a bénéficié, de son vivant, de la reconnaissance du monarque, ainsi que de celle de ses pairs. 
A sa mort, sa descendance directe (4 enfants) fut pensionnée (2000 Livres) par le roi Louis XIV.
Voir et lire : "Histoire littéraire du règne de Louis XIV " (abbé Lambert - Tome 3)
Œuvres de Voltaire (le siècle de Louis XIV -Tome II- Notes et commentaires par M. Palissot -1792) en parlant de Ch du Cange :
  "...On est effrayé de l'immensité de ses connaissances et de ses travaux. De pareils hommes méritent notre éternelle reconnaissance..."
 On a surnommé Charles du Fresne :  le "Varron françois" , pour rendre hommage à son immense  érudition, à son avidité de savoir. Même si cette expression  élogieuse fut employée à son égard, il faut rappeler que d'autres savants la portaient aussi . Notamment : Gilles  Ménage (1613-1692), Pierre Pithou de Troyes (1539-1596), Claude Favre de Vaugelas (1585-1650), Pierre de la Ramée ( Petrus Ramus) ( 1515-1572)...
Dans ce groupe d' hommes de sciences, au savoir encyclopédique, on peut ajouter G.W. Leibniz (1646-1716), fondateur de l'Académie des sciences de Berlin, séjournant à Paris de 1672 à 1676.  Le courant humaniste de la Renaissance entraînant dans son mouvement des esprits autant épris de liberté que de retour à certaines  valeurs prônées dans l'Antiquité, a persisté au-delà du XVIe siècle pour se terminer à l'aube du XXe.  Evolution des idées, réflexions sur celle de la langue : il y a toujours de quoi débattre pour des grammairiens, des philosophes. Chacun ayant, en son temps, apporté des avancées concrètes qui ont permis de structurer notre moyen d'expression oral et écrit.  Il est toujours intéressant et salutaire de se pencher sur  les carrières (mal connues) de ces hommes qui ont façonné peu à peu l'orthographe et la grammaire de la langue française.

N.B: Varron : Marcus  Terentius Varro (116- 27 av. J.C.), était un  écrivain romain ayant de vastes références culturelles. Il fut l'instigateur et l'organisateur des bibliothèques publiques de Rome. Il fut également  l'auteur de plusieurs ouvrages, dont certains ne sont, de nos jours,   que fragmentaires  : De re rustica, De lingua latina, Saturarum Menippearum libri  (les satires  Ménippées) ...
Le XXIe siècle s'enorgueillit de maîtriser  la rapidité des contacts et des communications.. Pour cela il faut en passer par bien des raccourcis, des abréviations, des à-peu-près, des anglicismes, et autres sigles,  dont l'utilisation outrancière donne lieu parfois à des  quiproquos. L'activité épistolaire s'amoindrit:  on rédige moins (en longueur de missive ),  mais paradoxalement on s'écrit davantage (par mail et textos). Est-ce pour aller à l'essentiel, pour commenter de menus faits du quotidien, pour donner son avis sur un événement ponctuel ? Le sujet fait débat, et interpelle les méthodes éducatives sur le devenir de l'oral et de l'écrit dans l'histoire des langues. Réflexion passionnante sur un thème commun à toutes les sociétés humaines, et qui suscite l'envie d'en savoir plus sur les bases initiales (savoir ce qu'est:  le bas latin, le roman, le français médiéval.... ), et sur ceux qui ont contribué à leurs assises.   


En ligne:
Ch du Cange 
http://ducange.enc.sorbonne.fr/
P. Pithou de Troyes
http://www.jschweitzer.fr/aubois-tr%C3%A8s-c%C3%A9l%C3%A8bres/pierre-pithou/
Cl. Favre de Vaugelas : "Remarques sur la Langue Françoise utiles à ceux qui veulent bien parler et bien écrire"
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k84316s

(Illustrations: photos-montages NLM)

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mardi 21 avril 2015

Nessie: an old Lady ...


Depuis plus de quatre-vingts ans, la légende court,  flotte,  sur les eaux fraîches et paisibles du plus célèbre  fjord écossais. En France, on connaît certes,  de sinistre réputation,  la bête du Gévaudan, signalée dans la région éponyme au XVIIIe s.,  et l'on a même des
dessins, laissés à la postérité, qui  sont le reflet de  souvenirs des gens rescapés, apeurés, et traumatisés par leur rencontre avec l'animal.
Mais, dans le nord du pays anglo-saxon,  qui a réellement vu le monstre du Loch Ness?
Les hypothèses d'identification  sont nombreuses, les trucages photos ou vidéos également... Du reptile survivant de l'époque préhistorique à l'étonnant régalec, une déclinaison animalière est régulièrement offerte en pâture aux amateurs d'énigmes et de sensations fortes.
Ledit monstre a été nommé Nessie  à cause de sa localisation. Et, depuis presque un siècle, date de sa "1ère apparition déclarée" ,  il fait partie du paysage, sans que pourtant, en cheminant sur les rives du fjord ,  l'on puisse le voir avec certitude .. Arthur Conan Doyle et son héros Sherlock auraient-ils enquêté??
Le tourisme a misé avec raison sur cette possible  attraction,  qui, bien évidemment, ne fait pas d'ombre aux autres superbes lieux  et sujets de visites que réserve  l'Ecosse. Car derrière les poncifs, et autres images habituelles de publicité (Whisky, kilts, pulls, châteaux hantés par les fantômes...) il y a l'Histoire, le patrimoine, les traditions, des villes,  et surtout les habitants.

Unie à l'Angleterre depuis le début du XVIIe siècle  pour créer le Royaume uni de Grande Bretagne, l'Ecosse a porté, sur son sol, les pas de personnages hauts en caractère et en détermination. Avec des épisodes souvent tragiques, leurs parcours personnels ont été cependant étroitement liés à celui de leur terre. Ainsi,  la reine Marie Stuart(1542-1587) qui fut aussi souveraine de France en épousant François II, en est l'une des  figures emblématiques, comme  les valeureux chefs  médiévaux (fin XIIIe- début XIVe s.): William Wallace et Robert Bruce, qui sont devenus héros  de romans et de films.
 Devise : "In My Defens God Me Defend"
Aux accents du Scot ou du Gaëlique, parfois mâtiné de vieux norrois, le parler écossais peut s'entendre à travers diverses régions, depuis les Highlands jusqu'aux Lowlands.
Visiter l'Ecosse,  c'est à la fois :   découvrir un environnement où la nature est préservée de façon exceptionnelle,   et plonger dans  une histoire forte, où les légendes tiennent leur place, et, (si l'on sait être attentif autant avec le cœur qu'avec les yeux), leurs promesses.
Alors, pour compléter l'immersion dans la culture écossaise, ne pas oublier d'aller faire un tour chez les artistes afin d'en découvrir les productions à travers les siècles.
Parmi les écrivains:  Robert Burns (1759-1796),  dont la poésie popularisée en français  et en chanson, sous le titre " Ce n'est qu'un au revoir" (Auld lang syne),  est considéré comme le  barde, et  l'enfant chéri de l'Ecosse:
"...We twa hae run about the braes
And pou'd the gowans fine
But we've wander'd mony a weary fitt
Sin' auld lang syne...."



Bagpipes sound (Hymne écossais)                                                                
https://www.youtube.com/watch?v=o7u2bsUXfPk

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mercredi 15 avril 2015

Vélasquez, le sévillan, au Grand Palais

Montage illustrations NLM
L'année 2015 consacre une exposition exceptionnelle  au peintre espagnol Diego Velázquez  (1599-1660), dans l'enceinte du Grand Palais à Paris. C'est une première, en exclusivité, sur le sol de France.  Le portraitiste royal, considéré à juste titre comme le  digne représentant de la peinture baroque espagnole, s'offre aux regards du public  dans une production aux accents réalistes.
On a souligné, dans les portraits peints par  Velázquez, l'expression des visages,  la posture, la lumière, le rendu des reflets des tissus, de la finesse des dentelles...  
Mais les activités de D. Velázquez ne sont  pas seulement  consacrées à "la peinture de cour",  car il est également connu pour avoir été  décorateur,  surintendant à la cour des travaux royaux, architecte, collectionneur, et  pour avoir varié ses sujets de tableaux (natures mortes "Bodegones", paysages, ..)

El siglo de oro ,  sous le règne de Philippe IV le grand  (1605-1665), est le temps d'un éclat culturel particulier, avec la présence d'artistes prestigieux à la cour.  Le peintre sévillan Velázquez en faisait partie.Il y eut aussi l'écrivain et poète Lope de la  Vega. Hommes de talents qui ont su, respectivement,  marquer leur époque  par leurs toiles,  et leurs textes, mais dont la renommée a franchi les siècles, tant on associe leur nom à cette période faste et prolifique dans le domaine des Arts.
Outre les membres de la famille royale (y compris Las Meninas: les demoiselles d'honneur), le  puissant et influent ministre: Gaspar de Guzmán (y Pimentel Ribera y Velasco de Tovar), comte d'Olivares et duc de Sanlucar la  Mayor, a posé, lui aussi, et avec superbe,  pour Diego Velázquez. 
Le peintre sévillan fut  l'élève (assistant, domestique et  apprenti) de Herrera, et de Francisco Pacheco (auteur d'un ouvrage sur "L'art de la  peinture",  parution post mortem en 1649). Ce dernier devint son beau-père,  puisque D. Velázquez  en épousa la fille : Juana.  Ce genre d'alliance  était, en ce temps-là,  une pratique courante, car elle facilitait les relations professionnelles avec les commanditaires, et renforçait  l'appui et l'importance  de "l'atelier".
S'il a acquis, auprès de ces 2 maîtres (Herrera et Pacheco) quelques techniques, et incitations à travailler certains aspects de l'art pictural (mouvement, esthétisme, perspective, clair-obscur...), le  style personnel de Velázquez, enrichi d'influences diverses (dont la peinture italienne) s'affirmera avec l'âge et l'expérience de la pratique.



Pour visiter l'exposition, ou en savoir plus :
http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/velazquez
Francisco  Pacheco :
http://www.spainisculture.com/fr/artistas_creadores/francisco_pacheco.html  
Note orthog:  Velázquez en espagnol et Vélasquez en français.
  A écouter :
Musiques baroques espagnoles :
 Luis de Milan (1500 -1561 ): Trois pavanes - guitare:Andrés Segovia
 https://www.youtube.com/watch?v=CAnQZ1y1WHE
 Santiago de Murcia ( 1673-1739) :,prélude et allegro
https://www.youtube.com/watch?v=xYCefndTiPM 


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mardi 7 avril 2015

Faire tapisserie


Si l'expression populaire "faire tapisserie" n'est ni flatteuse ,ni engageante, on peut aussi  déplorer que cette belle activité soit associée à l'attente d'un éventuel cavalier de bal.  Mais elle peut tout aussi bien rappeler l'ouvrage de Pénélope, effectué dans la journée, défait la nuit, toujours à recommencer, parce que toujours en attente du retour de l'homme aimé.. La tapisserie n'est plus, depuis longtemps,   histoire de femme qui attend....
Pénélope
Haute ou basse lisse, le travail est toujours sur un métier. Ayant longtemps joué les utilités, pendant l'Antiquité,  pour les besoins de la vêture au quotidien, l'activité de tapisserie est devenue un art aussi  minutieux que  prisé.
Étrange et savant ballet des fils , de la trame, du nouage, de la navette,  magie du dessin travaillé sur l'envers : l'artisan exécutant est avant tout habile, dextre,  et patient. Les hommes, nommés maîtres tapissiers,  autant que les femmes,  prisent ce travail, qui peut être aussi un hobby. Les points, très fins,  sont issus de techniques précises, (sur métier Jacquard : Loiselles,  Gobelins (pour le coton) , Halluin, halluin-cense manoir(pour la laine)).  Tapisseries murales ou tapis de sol, les pièces peuvent parfois atteindre de très grandes dimensions. Et l'on constate  qu' au cours des siècles, les belles et riches  demeures ont su se parer de tapisseries de prestige.Remplaçant le décor en  mosaïque romaine, la tapisserie médiévale avait,  en plus de la beauté esthétique narrative, l'avantage, en hiver,  de calfeutrer les châteaux, pour une meilleure isolation thermique...
Des noms évocateurs, lorsque l'on parle de tapisseries :
Les artistes créateurs cartonniers
Jean Lurçat (photo montage NLM)
Jean Lurçat (1892-1966): peintre, céramiste, créateur cartonnier, lissier,  fut l'élève de Jean Prouvé.  Il vint à Aubusson en 1939.  et fut  cofondateur du CIFAM de Lausanne (Centre International de la Tapisserie Ancienne et Moderne) . Surréaliste, imaginatif, et coloré, le style de Lurçat se décline sur grands formats de tentures.murales. 
Louis Toffoli (photomontage NLM)

Louis Toffoli (1907-1999) après avoir suivi plusieurs voies professionnelles, il s'est consacré entièrement à la peinture depuis l'année 1976 jusqu'à la fin de ses jours. Reconnaissables au premier coup d'oeil, tant le style est personnel (silhouettes , visages, transparences dans les couleurs ), ses dessins, ses toiles, et tapisseries connaissent un succès  international. On peut regrouper l'ensemble de la production en divers chapitres : couples,  mères et enfants, bateaux, métiers :  artisans et ouvriers,animaux...
Les grandes manufactures ou ateliers :
Tournai, Arras,  Paris, ont tenu le haut de l'affiche pour  les ouvrages de l'époque médiévale.

Aubusson :petite ville célèbre depuis le XVe siècle, pour ses productions, devenue manufacture royale en 1665, elle a donné son nom à un style de tapisserie.Inscrite, par l'Unesco, sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l'humanité,  en 2009.
Flandres :  Très en vogue à la Renaissance,  car  certains tapissiers du nord de la France, fuyant les guerres et l'insécurité,  se réfugièrent en Flandres, où ils purent continuer à pratiquer leur profession, avec plus de sérénité. Les motifs utilisés  pour les décors sont des sujets religieux, bucoliques, mythologiques, souvent symboliques.  Des teintes vives, ainsi que des fils précieux ( argent, or)sont employés pour rehausser les diverses figurations.

Tapis de chœur ND de Paris
La Savonnerie: (2 sites : Paris et Lodève) Autrefois spécialisée dans la réalisation de tapis (genre tapis de Turquie à points noués) ou de garnitures de sièges, la manufacture est  rattachée à celle des Gobelins en 1826. A l'époque contemporaine, elle fonctionne toujours, et emploie 40 lissiers. Le tapis de chœur de la cathédrale Notre-Dame (Paris) a été tissé sur les métiers de la manufacture de la Savonnerie (au XIXe s.).
Beauvais: (2 sites: Paris et Beauvais), fondée par Colbert en 1664, spécialisée dans les tapisseries de basse lisse (sur métiers horizontaux), elle  rivalise, en qualité,  avec les produits de  la manufacture des Gobelins.
Gobelins : manufacture nationale sise à Paris (XIIIe arr), ayant plus de 4 siècles d'existence, dont les tapisseries acquirent un grand renom jusqu'à être appréciées par le roi Louis XIV, qui vint  visiter en 1667 les installations dans les ateliers.


La Dame à la licorne/   
Bel ensemble (inscrit  en 1841 à l'inventaire des M.H.) ,  de 6 panneaux de tapisserie(laine et soie) ,  que l'on dit avoir été commandé par le seigneur Le Viste au XVe siècle. La Dame, entourée de personnages et d'animaux, est mise en scène selon les 5 sens : la vue, l'ouïe, le toucher, le goût,  l'odorat, auxquels s'ajoute " A mon seul désir". On s'interroge encore sur la symbolique de chacune des représentations et sur l'ensemble. Depuis 2013, après un nécessaire dépoussiérage, la tapisserie est à nouveau visible à Paris, au Musée de Cluny, où elle est exposée.
 http://education.francetv.fr/moyen-age/cinquieme/video/la-dame-a-la-licorne-chef-d-oeuvre-du-musee-de-cluny
Montage Création NLM
http://www.musee-moyenage.fr/collection/oeuvre/la-dame-a-la-licorne.html

Voir aussi:
  L'article de George Sand sur les tapisseries du château de Boussac (in "L'Illustration" du 3 juillet 1847). L'auteure berrichonne, émerveillée et émue lors de sa visite dans ce lieu,  fit, pour leur sauvegarde,  le signalement du mauvais état des panneaux  auprès de son ami, l'inspecteur des monuments historiques,  Prosper Mérimée.
Et dans le texte publié en 1923 (die Sonette an Orpheus - partie IV) du poète Rainer Maria Rilke (1875-1926) , la licorne est présente:
O dieses ist das Tier, das es nicht gibt.
Sie wußtens nicht und habens jeden Falls
- sein Wandeln, seine Haltung, seinen Hals,
bis in des stillen Blickes Licht - geliebt.

Zwar war es nicht. Doch weil sie's liebten, ward
ein reines Tier. Sie ließen immer Raum.
Und in dem Raume, klar und ausgespart,
erhob es leicht sein Haupt und brauchte kaum

zu sein. Sie nährten es mit keinem Korn,
nur immer mit der Möglichkeit, es sei.
Und die gab solche Stärke an das Tier,

daß es aus sich ein Stirnhorn trieb. Ein Horn.
Zu einer Jungfrau kam es weiß herbei -
und war im Silber-Spiegel und in ihr.

 
               *          *            *                                 *          *         *
 Si les tapisseries étaient, et sont toujours, des signes d'aisance financière dans les intérieurs individuels, les édifices religieux (cathédrales, palais épiscopaux) ou les bâtiments de prestige (palais présidentiels, opéras, théâtres, musées), elles constituent également des témoins précieux de styles et d'époques diverses; En effet, leurs cartons préparatoires sont souvent l’œuvre de grands  peintres ou dessinateurs qui narraient par leurs croquis des épisodes de l'Histoire. Ainsi l'étude de ces pièces d'ameublement amène -t-elle des renseignements utiles pour la connaissance générale et particulière de faits précis  ou de certains  personnages célèbres.

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