jeudi 21 juillet 2016

Sheila Hicks : la belle américaine haute en couleur

"Dérouler le fil de l'existence" n'est pas qu'une expression orale pour l'artiste américaine: 

                                           Sheila HICKS .  
En cette année 2016, du 13 septembre au 17 décembre,  à Paris, la capitale française  offre au public l'occasion d'admirer les créations de la plasticienne, en 3 lieux :
- de septembre à octobre,   au Musée Carnavalet
- en octobre, dans plusieurs vitrines parisiennes
- en décembre,  dans l' atelier-décor de l'artiste à Nanterre -Amandiers

    Apprentissages
3 temps, 3 espaces, 3 raisons de s'émouvoir et de tisser des liens avec une expression aussi ethnique que technique. L'art des Parques a très tôt attiré Sheila Hicks . Née en 1934 au Nebraska, elle fut élève à la Yale school of Art and architecture et a  suivi les cours de  G. Kubler et de J. Albers. Elle a tiré grand profit de ces enseignements exceptionnels . Elle s'installa à Paris, 30 ans plus tard.   C'est par la culture amérindienne  qu'elle découvrit l'importance de  la matière : laine brute, coton,  puis vint l'intérêt pour le travail de  la soie  De 5 années passées au Mexique, elle a engrangé, retenu, de fortes impressions visuelles polychromes, des savoirs ancestraux des tisserands locaux , et  les a utilisés comme  base d'un rendu hautement créatif et d'une adaptation  très personnelle. Elle a rédigé une thèse sur les textiles pré Incas.

En rideaux, suspensions, alignements, nœuds et tressages,  l'artiste se crée  un univers en 3D, entre sculpture et tapisserie,  de fils, de  textiles, d' écheveaux, de pelotes, dont les enchevêtrements ont à la fois une grande valeur, et une signification, symboliques.. Sheila Hicks , à l'art textile maîtrisé, expose ses créations en maints lieux, depuis 1961, parmi lesquels on peut citer : le Grand palais ( Paris 1972) , l'Israël Muséum ( Jérusalem 1980), The Seoul  Art Center, Korea, Kajima, Tokyo,(1991)...
L'un de ses ouvrages les plus célèbres : 
le rideau du théâtre du Kiryu Cultural  Center de Gumma (Japon 2001) -illustration ci-dessus-


L'origine de la pratique du tissage  remonte à plusieurs millénaires. On peut rencontrer, dans certains Musées,  des restitutions d'antiques et rudimentaires métiers à tisser faits de bois assemblés en cadre qui sert de support aux fils pour le  travail du tissage. On a pu également noter trace de ces techniques en peinture, sur des manuscrits, ou en décor sur des poteries.Si les motifs et les jeux des teintes employées relèvent le plus souvent de la pure création artistique personnelle, on sait que certains de ces assemblages colorés déterminent un clan, une tribu, une ethnie, en correspondance avec une époque précise . Ce qui permet une datation, une localisation, ou une meilleure connaissance d'éventuels échanges commerciaux, ou de savoir-faire.



site de l'artiste:
 http://www.sheilahicks.com/

-Exposition : Apprentissages :
http://www.festival-automne.com/uploads/seasonfiles/Programme_2016_08.05_BD_2.pdf 

 - Article :
http://www.demischdanant.com/attachment/en/56d6d38084184e03128b4568/News/56d6d3c884184e03128b5cd8

- A lire aussi sur ce même blog :
http://international-culture-blog.blogspot.fr/2015/04/faire-tapisserie.html

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vendredi 8 juillet 2016

Archéologie du futur : que restera-t-il de nous ?

Depuis un peu plus d'un siècle l'homme se passionne de plus en plus  pour l'archéologie. Si les nombreux moyens d'investigations et de communications sont en cause, on peut également saluer les démarches de vulgarisation, d'enseignement, d'information qui contribuent à intéresser le grand public, et à créer des vocations chez les étudiants. Les expositions dans les musées (temporaires, permanentes), les visites commentées de chantiers (grâce à l'implication de l'Inrap), les campagnes de prospection et de préventions rencontrent un franc succès auprès d' une population avide de savoir comment vivaient ses ancêtres.
Inrap "Nous fouillons, c'est votre histoire"  :
http://www.inrap.fr/ 
(A voir sur ce site Internet la récente mise à jour  de l'église  la plus ancienne de Nîmes et de sa nécropole).
L'histoire de la Préhistoire, s'est construite, depuis la fin du XVIIe s.,  autour de grandes et belles personnalités  de scientifiques avisés. De Bernard de Montfaucon au Docteur Emile Marignan, on dénombre, en effet, maintes avancées théoriques et techniques (chronologie, stratigraphie étude des outils...)  qui ont littéralement  propulsé la discipline Préhistoire sur le devant de la recherche.
Parmi ces valeureux précurseurs, voici quelques noms  associés à leur thème respectif de travaux :
- Bernard de Montfaucon ( 1655- 1741) pour la paléographie
- Nicolas Mahudel (1673-1747)pour les divers âges de la préhistoire(âge de pierre, âge du fer...) 
- Jacques Boucher de Crèvecoeur dit "de Perthes" (1788-1868)pour la préhistoire en tant que science
- Jean-Baptiste Noulet (1802- 1861) pour l'homme fossile (1851)
- Jules-M G. de Christol (1802-1861) paléontologue, pour la création des Annales des Sciences du Midi 
- Paul Tournal ( 1805-1872) pour la fondation de la préhistoire scientifique et celle du musée et de la commission archéologique de Narbonne
- Casimir Picard (1805- 1841) pour l'étude typologique et technologique de l'outillage préhistorique ( pierre taillée, et pierre polie)  
- Emile Marignan (1847-1937) pour ses activités sur les chantiers de fouille ( sites:  d'Ambrussum, de St Pastour, de Canteperdrix...)


L'attachement  aux millénaires passés, à l'histoire collective de l'humanité avant l'Antiquité, a connu grâce à ces hommes un essor salutaire car il a permis des  actions  efficaces  dans  la poursuite actuelle des investigations, ainsi que la volonté  d'établissements muséaux  pour accueillir le matériel trouvé afin de le présenter au public.  
à lire : Mémoires de Préhistoriens
http://www.franceinfo.fr/emission/votre-france-info/2013-2014/votre-france-info-du-12-06-2014-06-12-2014-13-15 
et aussi la présentation de la conférence de Noël Coye
http://www.hominides.com/html/colloques-conference/prehistoire-fin-19eme-discipline-moderne-0802.php 
à  visiter:  le P.I.P. pôle international de la Préhistoire 
http://www.hominides.com/html/lieux/pip-pole-international-de-prehistoire.php 

Or, une  autre forme de raisonnement est en train d'émerger. Véritable réflexion profonde et pertinente sur le quotidien de l'homme du XXIe siècle, elle s'interroge sur les vestiges laissés aux générations futures, et surtout sur les hypothétiques interprétations données lors de la découverte de ces "traces de vie"(objets, outils, accessoires, parures, artefacts...)

Expositions: Futur Antérieur
Sous le titre général "Futur Antérieur, trésors archéologiques du XXIe s. ap. J-C" , une série d'expositions, créée par le musée romain de Lausanne -Vidy,  est proposée en divers lieux (en France, dans l'Aude: à  Fanjeaux (maison Gramont) , et  à  Bram (médiathèque, et parc des Essarts).  Sur l'affiche, l'emblème est représenté par une figurine en terre cuite, qui, de statuette décorative  de jardin, pourrait passer à la postérité  pour un Dieu Lare.
A voir aussi :
- Bram : le musée Eburomagus
 - Fanjeaux : les halles, l'église, la maison de St Dominique...
A savoir :
Le Centre d'Etudes Historiques de Fanjeaux a organisé son colloque  annuel du 4 au 7 juillet  (52 e édition en cette année 2016 - "L'église et la chair en France méridionale du XIIe au XVe s.")
- Le programme : http://fanjeaux.com/colloques.html
- Les cahiers ( publications) :
http://cahiersdefanjeaux.com/index.php 

- Lausanne : le musée romain
http://www.lausanne.ch/sous-sites/mrv.html

A suivre également :
Les journées des  RAN (Rencontres d' Archéologie de la Narbonnaise), se situent en octobre  à Narbonne. Cette année 2016 en est la 4e édition (du 28 septembre eu 1er octobre)
voir les vidéos (ouverture, remise des prix, conférences, interviews... )
https://fr-fr.facebook.com/RencontresDuFilmDarcheologieDeNarbonne/



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